Un homme armé d'un fusil et habillé en noir, selon des témoignages, a tiré sur un militaire près d'un monument aux morts à côté du Parlement d'Ottawa. Le caporal Nathan Cirillo, 24 ans, est mort et la police a abattu un assaillant. Trois autres personnes ont été blessées à la suite d'une dizaine de coups de feu qui ont éclaté à l'intérieur du Parlement. Les forces de l'ordre ont bouclé le centre-ville et sont à la recherche de complices. L'auteur de la fusillade a été identifié comme Michael Zehaf-Bibeau, un Canadien de 32 ans considéré par les services de renseignements comme un "voyageur à haut risque" et qui s'était fait récemment retirer son passeport. Il aurait été condamné à deux ans de prison pour vol et possession d'armes en 2003, selon la chaîne canadienne CTV et il serait également poursuivi pour possession de stupéfiants. Face à cette attaque inédite dans l'histoire canadienne, la défense aérienne américano-canadienne (Norad) a été placée en état d'alerte pour "être à même de répondre rapidement" à tout incident aérien qui pourrait être lié à la fusillade. La surveillance a été immédiatement accrue dans les bâtiments publics des grandes villes canadiennes, dont Montréal et Toronto, ainsi que dans les réseaux de métro de ces métropoles. Déjà Lundi 20 octobre 2014, le gouvernement canadien avait parlé d'un acte terroriste, le premier attentat lié à l'extrémisme islamiste de l'histoire du Canada. Ottawa avait récemment appelé à la plus grande vigilance face à de possibles actes radicaux sur son sol après son ralliement à la coalition emmenée par les Etats-Unis pour combattre le groupe Etat islamique en Irak. Les autorités canadiennes avaient d'ailleurs relevé le niveau d'alerte terroriste à "moyen".
Le Premier ministre canadien, Stephen Harper, s'est exprimé dans un message télévisé : "Nous ne serons pas intimidés. Le Canada ne sera jamais intimidé. En réalité, ces gestes nous amèneront à augmenter notre détermination et à redoubler nos efforts." Le Président américain Barack Obama a condamné les "attaques scandaleuses" dont le Canada a été la cible et a réaffirmé l"amitié et l'alliance" qui existent entre les deux pays et offert au Canada toute aide dont il pourrait avoir besoin "pour répondre à ces attaques". François Hollande a, lui, exprimé la "totale solidarité de la France" avec les Canadiens.