Une jeune femme de 20 ans a été tuée mercredi dans la fusillade survenue dans un collège anglophone Après plusieurs heures de confusion, le directeur de la police de Montréal, Yvan Delorme, a annoncé que la police avait abattu le suspect et que la fusillade avait fait 20 blessés. La fusillade a éclaté au collège anglophone Dawson, au centre de la capitale québécoise. L'établissement est fréquenté par plus de 10.000 étudiants Dans la soirée, le directeur de la police précisait que, sur ces blessés, une jeune femme de 20 ans était décédée sur les lieux de la fusillade. Il a également indiqué que le tireur, un jeune canadien de 25 ans, revêtu d'un imperméable noir, avait agi seul et qu'il disposait de trois armes. Le Premier ministre canadien Stephen Harper a dénoncé un acte "lâche et insensé", tandis que son homologue québécois Jean Charest déclarait que la vie de la province francophone "s'était arrêtée pendant plusieurs heures" mercredi. M. Delorme a dit ne pas avoir d'indications sur le mobile de cet acte mais a souligné que rien ne laissait penser qu'il pourrait avoir une connotation raciste ou terroriste. M. Delorme, ainsi que le maire de Montréal Gérald Tremblay ont insisté sur le fait qu'il s'agissait d'un geste "isolé". Les premières images diffusées par les télévisions locales montraient des étudiants affolés en train d'évacuer l'établissement en courant et des scènes de panique autour de l'établissement. De nombreuses personnes étaient en larmes. La plus grande confusion a régné pendant de longues heures et le centre ville de Montréal a été paralysé, la fusillade ayant entraîné la fermeture temporaire du métro, dont une station dessert le collège Dawson. "Ca se peut pas que ce soit à Montréal , on se croirait aux Etats-Unis!", s'est exclamée une étudiante. Cette fusillade rappelle "le massacre" du 6 décembre 1989, lorsqu'un tireur fou, Marc Lépine, avait ouvert le feu à l'Ecole polytechnique de Montréal. Pour se venger des "féministes", ce chômeur de 25 ans avait tué 13 étudiantes et une secrétaire de l'Ecole et blessé 13 femmes avant de se tirer une balle dans la tête. En août 1992, un professeur mécontent de l'université Concordia de Montréal avait tué 4 de ses collègues. Le débat sur les armes à feu relancé? La fusillade de mercredi, la troisième dans un établissement d'enseignement à Montréal, risque de relancer le débat sur le contrôle des armes à feu au Canada, alors que le nouveau gouvernement conservateur vient de réduire la portée d'une loi sur l'enregistrement obligatoire de toutes les armes, adoptée en 1995 après "le massacre de la polytechnique".