Mounia Nejm-Eddine Boutaleb expose ses derniers travaux jusqu'au 31 juillet au centre culturel d'Anfa. L'occasion de découvrir l'œuvre d'une plasticienne discrète dont le travail prend de plus en plus de place dans le paysage artistique marocain. Il s'agit là d'une exposition composée de 31 toiles à travers lesquelles elle exprime différentes périodes de sa vie. Tantôt des périodes joyeuses grâce à la présence forte de la couleur, tantôt des périodes un peu plus agitées représentées par la grande présence de noir dans ses toiles. Aujourd'hui on retrouve une artiste plus calme et reposée qui a su, à la manière d'un grand maître, trouver son style propre avec une réelle réflexion sur la peinture et ses soubassements. De plus en plus épuré, le travail de Mounia Nejm-Eddine Boutaleb est une quête de soi, à travers la forme et la couleur. Comme le précise l'artiste : «Je cherche par les formes colorées que le tableau soit en équilibre et vivant. Peindre pour moi c'est traduire les émotions de la vie en tentant de les faire partager. Je ressens réellement ce besoin de peindre. Il s'agit pour moi d'un acte libératoire, d'un appel intérieur.» Cette exigence d'habiter la toile, d'y coucher sa vie, ses espoirs, ses attentes, ses angoisses, c'est ce qui donne à ce travail toute sa profondeur. «J'ai choisi la peinture abstraite pour provoquer la communication et inciter à la réflexion, à la méditation sur le monde qui nous entoure. », ajoute Mounia Nejm-Eddine Boutaleb pour qui le travail pictural est un équilibre humain. «Si je devais définir mon approche en peinture, ce serait la recherche d'un équilibre par le jeu des formes, du relief et des couleurs.»