Un exploit d'un grand champion que celui réalisé par Jaouad Gharib dans l'épreuve du marathon aux championnats du monde d'athlétisme. C'est sous la houlette d'un ex-champion olympique marocain que Jaouad s'est préparé à cette épreuve. Même la stratégie qu'il a observée tout au long de la course et qui consistait à élever le rythme à partir du 33ème kilomètre, le champion du monde la doit à son entraîneur Moulay Brahim Boutayeb. Un exploit d'un grand champion que celui réalisé par Jaouad Gharib dans l'épreuve du marathon aux championnats du monde d'athlétisme. C'est sous la houlette d'un ex-champion olympique marocain que Jaouad s'est préparé à cette épreuve. Même la stratégie qu'il a observée tout au long de la course et qui consistait à élever le rythme à partir du 33ème kilomètre, le champion du monde la doit à son entraîneur Moulay Brahim Boutayeb. Ce dernier a déclaré une journée avant le déroulement du marathon que Jaouad était capable d'emporter l'épreuve ou du moins figurer sur le podium. Les prédictions de Boutayeb se sont avérées justes. Non seulement Gharib a gagné la course mais en plus, il a réalisé le meilleur temps de l'histoire des Championnats du monde. Lors des déclarations fanfaronnes des responsables de l'athlétisme national, il n'y avait aucune mention ou une moindre allusion à cet athlète qui déborde d'ambition. Pourtant, son entraîneur répétait à qui voulait l'entendre que Gharib est en passe de créer la surprise. Loin s'en fallait pour capter l'attention des responsables qui jouent uniquement sur le facteur du temps en rapportant n'importe quoi à l'opinion publique. Avec deux ou trois médailles comme récolte dans un championnat du monde, nous devrions avoir honte. Il s'agit du Maroc. En matière d'athlétisme, notre pays est depuis longtemps une référence. Les athlètes les plus attitrés prennent sérieusement en considération toute participation marocaine. Finalement, avec tout le potentiel athlétique dont nous disposons, notre pays parvient à peine à décrocher deux médailles d'or. Des grands pays distribuent leurs nationalités à la criée, d'autres brandissent des chèques signés à blanc pour « s'approprier » un pseudo-champion, mais chez nous l'on ne s'est même pas rendu compte que Jaouad Gharib risquait de forcer la piste. Ce qui ne fait que confirmer la défaillance observée chez les responsables de cette discipline. Ou bien ils savaient et ils se moquaient éperdument de ce que pourrait réaliser Gharib puisqu'il n'est pas si sponsorisé que ça. Ou alors, et c'est pire, ils ignoraient carrément les potentialités d'un représentant du Maroc dans les championnats du monde d'athlétisme. Après son arrivée, et pendant que le médaillé d'argent, Julio Roy, faisait un tour d'honneur enveloppé dans le drapeau espagnol, notre Jaouad pataugeait « nu » !! Il n'y avait aucun drapeau national. Or lorsque Hicham El Guerrouj a franchi la ligne d'arrivée, il pleuvait de bannières. Ce qui revient à dire que l'on ne misait pas gros, ou pas du tout, sur un éventuel exploit de Gharib. Ce garçon a fait plus que ce qu'il devait faire. Il aura surtout décrispé les millions de téléspectateurs marocains qui aspiraient à plus de réalisations compte tenu de la longue liste passée et repassée à la télé. Le public Marocain s'attendait à beaucoup plus de classements honorables même sans médaille, mais il ne s'attendait surtout pas à ce que nos athlètes fermeraient la marche (10ème, 11ème 13ème places) de plus d'une épreuve que l'on croyait marocainement conquise. En tout cas, Jaouad Gharib est un nouveau nom gravé dans les annales de l'athlétisme international. C'est toujours ça de gagné.