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Maroc: Les banques tiennent bon
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 08 - 04 - 2014

Après la clôture de la période de communication des résultats de l'exercice 2013, l'heure est au bilan. Aussi, si l'ensemble des résultats reflète un ralentissement du marché, avec un chiffre d'affaires consolidé de l'ensemble de la cote de 244,448 milliards de dirhams en recul de 0,5% contre une hausse de 3,8% en 2012, certains secteurs s'en sortent un peu mieux que d'autres. Ainsi, les banques marocaines font preuve d'une grande résilience même en cette période de crise. En effet, force est de constater que le secteur bancaire marocain a enregistré des performances substantielles malgré une conjoncture difficile marquée par une pénurie de la liquidité.
Aussi, en dépit d'un contexte économique défavorable marqué par un assèchement de la liquidité bancaire et une dégradation de la qualité des engagements, les agrégats financiers de la quasi-totalité des banques ressortent en amélioration. Dans ce contexte, le produit net bancaire consolidé de l'ensemble du secteur ressort en hausse de 7,9% pour se chiffrer à 47,886 milliards de dirhams. Même son de cloche pour le résultat brut d'exploitation du secteur qui a adopté la même tendance, affichant une croissance significative de 6,2%, à 23,906 milliards de dirhams, ce qui témoigne de la bonne maîtrise des charges au niveau du secteur.
En gros, la profitabilité de l'ensemble des banques cotées ressort en progression. Cependant, la capacité bénéficiaire s'est altérée essentiellement par la forte montée du risque sur le marché.
En effet, face à un contexte sectoriel difficile avec la hausse de 25,3% des créances en souffrance en 2013, la charge du risque du secteur s'est alourdie de 34,5% pour s'établir à 6,246 milliards de dirhams. Ainsi, à l'exception du CIH dont le coût du risque ressort en recul de 96,8 millions de dirhams, toutes les autres banques cotées ont enregistré une augmentation de leur coût du risque. Dans ce sillage, la capacité bénéficiaire, soit la capacité à réaliser des profits et des revenus, dégage une croissance de près de 8,757 milliards de dirhams en évolution de 2% sur l'exercice 2012.
S'agissant des pronostics, selon une étude de la division «analyses et recherches» relevant de la banque d'investissement Upline Group, filiale de la Banque centrale populaire, pour 2014, les perspectives du secteur demeurent mitigées. Deux donnes se font face et décideront de l'évolution du secteur au cours de cette année. Alors, d'une part et au même titre qu'en 2013, la politique d'internationalisation menée par certaines banques du Royaume devrait constituer un rempart contre le ralentissement de l'activité au Maroc.
Aussi, d'autre part, la lenteur du rythme de relance des économies des pays de la zone euro qui sont les principaux partenaires du Royaume pourrait accentuer le risque sur les secteurs liés à la dynamique de la demande extérieure. Des pronostics qui ne pourront se vérifier qu'à partir du 1er semestre 2014.
Par ailleurs, sur le volet réglementaire, la totalité des banques ont déclaré être en ligne avec les nouvelles exigences de Bâle III, dont le début de la mise en application est prévu pour juin 2014. Un engagement qui témoigne de la maturité grandissante du secteur bancaire marocain.

Crédit Agricole du Maroc : Une croissance soutenue
Bien que non coté à la Bourse de Casablanca, le Crédit Agricole du Maroc (CAM) a fait comme son habitude une communication financière complète, transparente et dans les temps impartis à cela. Il s'en dégage d'ailleurs d'excellents résultats. En effet, le CAM a réalisé en 2013 un résultat net de 405 millions de dirhams, en progression de 26% par rapport à 2012. Même son de cloche pour le produit net bancaire qui s'est établi à 2,85 milliards de dirhams, en hausse de 7%.
C'est ainsi que le résultat brut d'exploitation du CAM à fin 2013 ressort à 1,6 milliard de dirhams contre 1,2 milliard de dirhams une année auparavant, en augmentation de 33%. Pour leur part, les capitaux propres se sont élevés à 6,9 milliards de dirhams contre 6,2 milliards de dirhams en 2012, soit une progression de 11,29%. Par ailleurs, la croissance des dépôts de la clientèle est principalement tirée par celle des ressources à vue, en hausse de 4%, se chiffrant à 26,4 milliards de dirhams et par celle des comptes sur carnet qui s'établissent à 8 milliards de dirhams, marquant ainsi une progression de 11%.
Par ailleurs, le CAM a adopté un plan stratégique à l'horizon 2016 baptisé «Cap 2016». Il vise la consolidation de la performance opérationnelle de la banque, la sécurisation de ses fondamentaux et la maîtrise de ses risques ainsi que le développement de son activité commerciale avec une croissance soutenue du nombre de ses clients.
CIH : Bonne maîtrise du coût du risque
Le CIH se porte bien et assure ses arrières. En effet, Ahmed Rahhou, président-directeur général du Crédit Immobilier et Hôtelier (CIH), se veut, à son habitude, très serein. «Nous sommes très satisfaits de nos résultats qui sont aux niveaux que nous avions prévus», avait souligné M. Rahhou lors d'une conférence de presse tenue en février dernier à Casablanca.
Ainsi, la banque continue d'afficher des performances commerciales et financières conformes aux objectifs assignés dans le cadre de son plan stratégique 2010-2014. À cet effet, le produit net bancaire de la banque en 2013 s'élève à 1,730 milliard de dirhams, marquant ainsi une amélioration de 11,5%. Cette évolution est le résultat d'une progression du PNB social du CIH de 5,2% sous l'effet de l'évolution de 1,4% de la marge d'intérêt et de 5,4% des commissions nettes.
À noter que le PNB de Sofac affiche une progression de 34%. Aussi, le coefficient d'exploitation s'améliore de 3,4 points en s'établissant à 56,4% en 2013 contre 59,8% en 2012 dénotant la bonne maîtrise des charges. Même son de cloche du côté du coût du risque consolidé qui s'affiche à 29,8 millions de dirhams en 2013, en baisse de 76% par rapport à 2012. Cette baisse est le résultat des performances du recouvrement récurrent ainsi que des reprises induites par le recouvrement sur les dossiers historiques.
Attijariwafa bank garde le cap de la résilience
Attijariwafa bank affiche en 2013 des résultats en forte résilience. C'est ainsi que le résultat brut d'exploitation enregistre une évolution de 6%, à 9,9 milliards de dirhams, sous l'effet de la progression du PNB de 4,9%, à 17,9 milliards de dirhams, et de la maîtrise des charges générales d'exploitation en hausse de 3,4%.
Aussi, le coefficient d'exploitation ressort à 44,5%, en amélioration de 0,6 point. Toutefois, la conjoncture économique a eu raison du coût du risque. En effet, celui-ci ressort à 1,9 milliard de dirhams, en hausse de 52,8%, reflétant l'approche anticipative et prudente du groupe en termes de détection, de suivi et de couverture des risques.
Aussi, deux éléments non récurrents ont impacté négativement la croissance du RNPG. Il s'agit du règlement du contrôle fiscal de Wafa Assurance, détenu par le groupe à hauteur de 90% et de l'effet sur 12 mois contre 8 mois de l'augmentation de capital réservée aux salariés. Ainsi, le résultat net part du groupe s'établit à 4,1 milliards de dirhams, en recul de 8 et de 3,7% hors éléments exceptionnels et non récurrents. Par ailleurs, la rentabilité financière se maintient aux meilleurs standards puisque le RoE est de 15,4% et le RoA de 1,3%.
Banque centrale populaire: Dynamique maintenue
Tous les indicateurs sont au vert pour la Banque centrale populaire (BCP) en 2013. À ce titre, le produit net bancaire de la banque au cheval marque un bond de 14,6%, à 13,2 milliards de dirhams, résultat d'une progression soutenue de l'ensemble de ses composantes. Cette performance est particulièrement portée par la contribution significative du Groupe Banque Atlantique ainsi que la dynamique commerciale des différents pôles opérationnels du groupe sur le marché domestique.
Le résultat brut d'exploitation s'est, pour sa part, apprécié de 9%, à 6,7 milliards de dirhams, traduisant la vigueur du modèle Banque populaire en termes de création de valeur et d'optimisation des moyens. Aussi, bénéficiant d'une évolution favorable du PNB, le résultat net part du Groupe BCP ressort à près de 2 milliards de dirhams, en accroissement de 4%, et le résultat net consolidé s'est maintenu à 3,2 milliards de dirhams, en dépit de l'extension de l'effort de provisionnement pour la couverture des risques.
BMCI : Un PNB très résistant
Dans une conjoncture difficile, la BMCI s'en sort tant bien que mal. C'est ainsi que le produit net bancaire consolidé de la filiale de BNP Paribas s'est élevé au 31 décembre 2013 à 3,1 milliards DH, en légère baisse de 0,9%. Aussi, la marge d'intérêt a baissé de 2,1% pour s'établir à 2,6 milliards DH à fin 2013. Le PNB du groupe a fait donc preuve d'une extrême résistance dans une conjoncture très peu propice. À noter que le produit net bancaire de la BMCI affiche une progression de 0,5% par rapport à 2012. Par ailleurs, en dépit de la conjoncture très difficile qu'a connue le secteur en 2013, le résultat net du Groupe BMCI a atteint 641 millions DH. Dans ce sillage, le résultat brut d'exploitation consolidé affiche une baisse de 6% pour atteindre 1,6 milliard DH et le résultat net part du groupe s'est établi à 639,9 millions DH, en baisse de 20,3% par rapport au 31 décembre 2012. Aussi, dans un environnement économique plus difficile, le coût du risque consolidé est en augmentation de 27,9%, à 588,1 millions DH.
BMCE : Des évolutions à deux chiffres
Les performances du Groupe BMCE au cours de l'année 2013 marquent une évolution remarquable. En effet, l'ambition du groupe était de doubler le RNPG entre 2011 et 2015. Aussi, à mi-chemin de la réalisation du plan stratégique, la cible 2015 est proche car le trend d'évolution des principaux agrégats est foncièrement positif depuis 2010. En effet, la quasi-totalité des indicateurs de croissance affiche des évolutions à deux chiffres. C'est ainsi que le résultat net part du groupe évolue de 33%, dépassant la barre de 1,2 milliard DH et enregistrant un nouveau record. Cette croissance est le résultat d'une base commerciale solide que souligne la hausse de 10% du PNB consolidé et du RBE.
Crédit du Maroc : Charges maîtrisées
La résilience a été le mot d'ordre de Crédit du Maroc en 2013. En effet, dans un contexte peu porteur, Crédit du Maroc réalise un produit net bancaire consolidé établi à 2,074 milliards DH, contre 2,107 milliards DH en 2012. Pour leur part, les charges restent bien maîtrisées puisque les comptes comportent une dotation aux provisions pour les chantiers futurs menés dans le cadre du projet d'entreprise. Ainsi, hors éléments exceptionnels, les charges se contractent de 0,3%.
Aussi, le coût du risque est en hausse à 497 millions DH contre 456 millions DH un an auparavant, impacté par les compléments de provisions opérés sur certains dossiers de grandes entreprises. À ce titre, le résultat net part du groupe s'est établi à 279 millions DH, contre 349 millions DH à fin 2012.


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