Le tableau de l'économie marocaine en 2014 dressé par Ahmed Lahlimi Alami Lahlimi, le Haut-commissaire au Plan hier à Casablanca est peu reluisant. Parmi les points noirs pointés du doigt, le taux de chômage attendu pour 2014 qui serait en hausse avec de 9,8 % contre, contre 9,1 % une année auparavant. Et pour cause, selon M.Lahlimi, la croissance de l'économie nationale cette année sera au ralenti avec 2,4 %, contre 4,4 % en 2013. M.Lahlimi prévoit également une campagne agricole moyenne, après la compagne 2012-13 qualifiée d'exceptionnelle. Autre clignotant rouge, la dette publique qui est en constante augmentation. Celle-ci passerait d'un ratio de 77,4 % du PIB en 2013, à 83,7 % en 2014. Celle du Trésor passerait de 63,5 % du PIB en 2013, à 67,5 % en 2014. Il y a tout de même quelques points positifs dans le scénario 2014 établis par le HCP. "L'année en cours serait marquée par une hausse de la demande mondiale adressée au Maroc de 4,7 %, au lieu de 1,6 % en 2013, et une tendance baissière des cours des matières premières sur les marchés internationaux", a relevé M. Lahlimi, notant que le cours moyen du pétrole passerait de 104,1 dollar le baril en 2013, à 103,8 en 2014. Et d'ajouter que l'indice des prix des matières premières non énergétiques serait marqué par un nouveau recul de l'ordre de 4,2 %, après celui de 1,5% en 2013. Pour ce qui est de l'évolution sectorielle, le Haut-commissaire au Plan a précisé que la croissance des activités non agricoles devrait se situer à 3,6 %, au lieu de 2 % en 2013. M. Lahlimi a également indiqué que les exportations de biens et services devraient bénéficier de l'amélioration de la demande mondiale adressée au Maroc pour enregistrer un accroissement de 2,8 % en volume. Les importations afficheraient, de leur côté, une hausse de 2,3 % au lieu d'une baisse de 0,7 % en 2013. La demande extérieure devrait, ainsi, connaitre une contribution négative à la croissance, de l'ordre de 0,1 point en 2014. Pour ce qui est de la demande intérieure, M. Lahlimi a indiqué que cette dernière continuerait de constituer le moteur de la croissance économique nationale, en y contribuant par 2,6 points, contre 2,8 points en 2013. La contribution de la demande extérieure à la croissance du produit intérieur brut (PIB), quant à elle, serait négative, de l'ordre de 0,1 point en 2014, après avoir contribué positivement de 1,6 point en 2013, a-t-il estimé.