L'examen des amendements au projet du budget 2014 à la Chambre des conseillers a été surtout marqué par le débat sur la hausse ou non des taxes des boissons alcoolisées. Certains de nos parlementaires défendent ainsi l'idée d'une taxation plus importante pour la catégorie jugée de «luxe» de ces boissons. On est bien loin d'une taxation élevée pour pousser les acheteurs potentiels à une consommation plus responsable ou bien pour des considérations de santé publique. Les enjeux sont purement et simplement fiscaux et financiers. C'est pour cette raison qu'il s'agit d'un débat erroné. Le gouvernement a d'ailleurs raison de rejeter la demande d'une taxation plus sévère parce qu'elle aurait tout simplement un effet inverse. Au lieu d'augmenter les recettes fiscales, celles-ci pourraient baisser parce qu'une bonne partie des consommateurs se rabattrait sur les boissons spiritueuses issues des circuits informels ou de la contrebande. Nous avons déjà eu l'occasion dans le cadre de ces mêmes lignes d'attirer l'attention sur le grave manque d'inspiration de nos parlementaires et parfois nos gouvernements pour trouver des niches fiscales. Car dans l'incapacité d'élargir l'assiette fiscale, on augmente les impôts sur les mêmes secteurs déjà fortement imposés.