Bien que les parcours respectifs du wali, M'hamed Dryef, et du maire de Casablanca, Mohamed Sajid, soient totalement différents, la bonne entente entre les deux hommes est exemplaire. Les qualités des deux hommes ne peuvent être que complémentaires. Les différents chantiers de la capitale économique sont débloqués à grande vitesse. L'éclairage public, le ramassage des ordures et le transport public sont les grands challenges à relever. L'héritage est lourd en difficultés, mais la volonté y est. En un temps très réduit, le wali du Grand Casablanca, M'hamed Dryef, a réussi une grande percée de proximité dans la capitale économique. Travaillant en parfaite coordination avec le président du conseil de la ville, Mohamed Sajid. Depuis son avènement, le wali avec son satff composé d'une équipe jeune et dynamique, fait en sorte que la notion de la proximité soit traduite sur le terrain. Et pour ce faire, il s'attaque aux problèmes cruciaux de la ville blanche. A commencer par la lutte contre l'habitat insalubre devant lequel la fermeté commence à donner ses fruits. A chaque fois qu'il fallait sanctionner, démolir ou reconstruire, c'est l'intransigeance. Certes, le problème est loin d'être résolu, mais il faut bien un début avant de pouvoir venir à bout du problème. Les bidonvilles et les habitations insalubres pullulent, notamment dans le périmètre urbain de Casablanca. Eradiquer le fléau du jour au lendemain relève pratiquement du miracle. En revanche, il est possible de mettre un terme à la propagation de ce genre d'habitat, suite aux différentes sanctions qui ont eu lieu à l'égard de certains élus et fonctionnaires qui opéraient longuement à l'abri de tout contrôle. Le volet de la propreté qui a toujours constitué une grande lacune et qui portait atteinte à l'aspect environnemental de la ville est sur le point d'être réglé. Pami les grandes anomalies à caractère repoussant, c'est cet étalage anarchique des ordures ménagères éparpillées partout y compris dans les quartiers les plus chics de la ville. La collecte d'ordures ménagères passe ainsi au privé après des années d'hésitation et d'entraves administratives. Plus encore. Une campagne de sensibilisation est prévue dans ce sens mettant tout un chacun devant ses responsabilités à partir du citoyen et jusqu'au plus haut responsable de gestion, avec des sanctions si nécessité oblige. En ce qui concerne l'environnement, de nombreux espaces verts ont été réhabilités et constamment entretenus grâce, notamment, à l'implication de nombreux acteurs à travers des partenariats avec différentes composantes de la société civile, la direction des eaux et Forêts, des écoles, certains établissements privés, etc. Même le côté esthétique n'a pas été oublié puisqu'une large opération de blanchiment des façades est depuis longtemps entamée en marquant toutefois un break à cause de la saison d'hiver. La capitale économique est marquée par un parc automobile très nuisible rendant la circulation presque impossible surtout lors des heures de pointe. Sur ce point, de nombreux déplacements urbains sont en passe d'être effectués pour une meilleure fluidité de la circulation. Dans le même ordre des choses, la problématique du transport urbain se pose toujours avec acuité à cause de l'anarchie. Ce secteur connaîtra également un grand changement grâce à la privatisation de la Régie autonome des transports en commun (RATC). D'autres opérations d'envergure ont eu lieu en faveur des jeunes des quartiers populaires, notamment en matière de sports. Après la convention signée avec les deux clubs casablancais, le WAC et le Raja, pour l'encadrement de 5000 jeunes et qui se soldera d'ici la fin juin par la sélection de 50 jeunes qui intégreront les deux clubs, une autre convention a vu le jour, il y a quelques semaines. En partenariat avec la Fédération royale marocaine d'athlétisme, la wilaya fait désormais profiter 100 000 jeunes des différentes disciplines d'athlétisme sur la longueur d'une seule année. Beaucoup d'autres intervenants sont engagés dans ce grand projet à commencer par le conseil de la ville et les différentes ligues. Sur ce point également, le wali a tenu à faire participer le maximum de potentialités locales, avec le soutien des champions marocains de tous les temps. Au-delà de l'aspect technique, ce genre d'opération d'envergure instaure une culture nouvelle qui consiste à mettre en exergue le sport et son rôle dans l'épanouissement socio-économique. La propagation des terrains omnisports dans plusieurs régions de la ville blanche va de pair avec les activités chapeautées par la wilaya et renforcées par l'engagement des différentes fédérations nationales de sports. En cassant le carcan des obstacles de fonctionnariat protocolaire et en gardant les portes de la wilaya grandes ouvertes devant les citoyens, l'administration locale en la personne du wali qui marche à pas égaux avec le conseil de la ville révèle la nouvelle conception de la gestion adoptée à Casablanca. Résultat : cette nouvelle manière de procéder est en passe de faire partie du quotidien des habitants de la capitale économique. Et ce n'est pas fini. L'institution de contrats-programmes avec l'Etat afin d'impliquer un maximum d'intervenants continue de primer. A cela s'ajoute la réorganisation sur le plan interne avec une sorte d'autodérision qui a instauré une nouvelle mentalité chez les fonctionnaires de la wilaya et la parfaite synergie d'action entre cette dernière et le Conseil de la ville.