L'ensemble des chantiers de Casablanca a été présenté, mercredi 21 mars, à la wilaya de la région. Le projet du tramway a été sorti du tiroir pour qu'il soit mis, enfin, sur les rails. «Cela fait vingt ans qu'on parle du projet du tramway à Casablanca, au point que la population n'y croit plus. Je peux vous assurer qu'aujourd'hui, ce projet est sur la voie de la finalisation». Le président du conseil de la ville de Casablanca, Mohamed Sajid, se montre très confiant, en ce premier jour de printemps, 21 mars, et il n'est pas le seul. Au cours d'une conférence de presse, organisée au sein de la wilaya de la région du Grand Casablanca, aux côtés de M. Sajid, le wali, Mohamed Kabbaj, le gouverneur directeur de l'Agence urbaine de Casablanca, Allal Skrouhi, et le directeur du Centre régional d'investissement de Casablanca, Hamid Benelafdil, étaient tous réunis pour présenter la mise à niveau de la capitale économique. Un bilan, des réalisations et des projets à monter dans les plus brefs délais. Le tramway sort de la liste d'attente et c'est le maire lui-même qui en fait une promesse aux Casablancais en leur annonçant que ce moyen de transport est désormais «sur les rails». Pour convaincre, il faut des preuves et M. Sajid en a. Mais, avant, il est nécessaire de souligner qu'autour de ce tramway, plusieurs partenaires se tiennent la main : la wilaya, l'agence urbaine et l'ONCF qui sont membres permanents du comité de suivi. Pour la concrétisation, deux bureaux d'ingénierie ont été désignés pour mener à bien l'étude de faisabilité. SEMALY se voit confier la mission d'assistant à maîtrise d'ouvrage. C'est cette même société qui conduit d'ailleurs le projet du tramway à Rabat, dans le cadre de l'aménagement du Bouregreg. Depuis le 22 février dernier et tout au long de 18 mois, SEMALY devra, entre autres, effectuer le pilotage technique des études, l'assistance de la définition du montage de l'opération et procéder à la définition des études et investigations complémentaires (rédaction de cahier des charges, analyses des offres, suivi…). Une mission qui pèse 5 millions de dirhams (HT). Le deuxième bureau d'ingénierie concerné : SYSTRA. Son travail consiste à effectuer, durant 11 mois (à commencer du 8 mars dernier), les études techniques nécessaires pour définir, d'abord, le réseau long terme et les deux lignes prioritaires. Il sera, ensuite, question pour SYSTRA de définir les itinéraires et leur insertion ainsi que de disposer de l'ensemble des éléments techniques pour contractualiser la réalisation. En tout et pour tout, cela coûtera à Casablanca un gros budget estimé à 18 millions de dirhams. Et il ne s'agit là que du montage de l'opération qui devra être prête au printemps prochain. Les travaux, eux, ne seront lancés que l'année suivante c'est-à-dire en 2009. Les Casablancais devront patienter quelques années encore pour l'ouverture de la première ligne prévue en 2012-2013. C'est ce qu'indique, en tout cas, le planning prévisionnel pour le tramway. Mieux vaut tard que jamais et le fait que ces délais soient fixés légitime l'enthousiasme de ses actuels parrains. Le transport en commun, vous l'aurez compris, est l'une des priorités du Grand Casablanca qui veut se soumettre à des séances de lifting accéléré. Cela donne une stratégie de mise à niveau de plus de 3 milliards de dirhams, où toutes les composantes de la région (rond-point, espaces verts, terrains de sport…) font l'objet d'une réhabilitation. «Aujourd'hui, on se concentre sur les réalisations», lance le wali de la région qui a dressé le bilan 2006 et les perspectives qu'ouvrent les nouveaux chantiers. Aux 63 projets, qui ont été menés à terme, à Casablanca, dans le cadre du programme de l'INDH, s'ajoute une série de conventions avec différents départements. L'une des plus importantes, celle de la santé, porte sur le plan d'optimisation de l'offre publique de soin dont le coût s'élève à 350 MDH. Au développement social s'associe le développement économique. C'est de la vision 2010 qu'il s'agit de dessiner les contours : marina, zones et parcs industriels, Casashore… Casablanca est, en somme, en pleine mutation et cela lui promet un bel avenir.