Le ministère de la solidarité, de la femme, de la famille et du développement social envisage de lancer dans les prochaines semaines «les préparatifs pour l'appel à projet des ONG, en harmonie avec les axes du programme d'appui au plan gouvernemental de l'égalité: Ikram 2012-2016», a annoncé Bassima Hakkaoui, mardi à Rabat. La ministre de tutelle qui recevait une délégation d'experts européens chargés du suivi du plan marocain pour l'égalité entre les genres a ajouté qu'«une convention de délégation pour la gestion de la composante subvention des projets des ONG est en cours de signature avec l'Agence de développement social» et que la loi réprimant la violence contre les femmes sera soumise au Parlement dès la rentrée. La ministre qui a fait cette déclaration en présence notamment du chef de la délégation de l'UE au Maroc, Rupert Joy et des représentants des départements et des administrations parties au projet a rappelé à l'intention de ses hôtes européens que le cadre réglementaire et juridique du plan est abouti «depuis la signature de la convention de financement relative à ce programme, avec votre prédécesseur, exactement, le 3 juillet 2012». Elle a précisé qu'il comporte un ensemble de mesures politiques, juridiques, économiques et sociales propres à renforcer l'élaboration de rapports égalitaires entre les hommes et les femmes et d'aménager leur participation équitable au développement et à ses fruits. Elle a également estimé que la gouvernance d'Ikram a été consolidée par la naissance de la Commission ministérielle de l'égalité dont la première réunion qui a eu lieu le vendredi 13 septembre 2013 «a mis l'accent sur la nécessité de rendre compte des réalisations relatives à chaque secteur et du travail permettant de relever les défis s'y rattachant». Il semble cependant que ces réalisations ne soient pas à la hauteur des espérances. Hormis l'aspect normatif et institutionnel en effet, les progrès accomplis ne seraient pas aussi probants que ce qui aurait permis de rapprocher les délais de mise en place de ceux de l'agenda adopté au départ. La maigreur de ce bilan qui a transparu nettement dans le discours de la ministre, laquelle n'a cité aucune réalisation concrète d'envergure à mettre au crédit spécifique du plan, ne pourrait expliquer son comportement étrange vis-à-vis de la presse. A peine arrivée sur les lieux, Bassima Hakkaoui a demandé aux journalistes -qui pourtant avaient été invités par ses services de façon pressante – de quitter la salle au motif que les débats seront très techniques. Selon des fonctionnaires du ministère, le suivi du plan pour l'égalité entre les hommes et les femmes comporte plusieurs réunions avec les départements directement concernés – Intérieur, Santé, Justice, Communication, Fonction publique ainsi que le HCP et les organisations de la société civile. Ces concertations et séances de travail devront s'étaler sur une période allant de la mi-septembre à la mi-octobre$