La naturalisation française sera plus accessible pour les étrangers. Le ministre français de l'intérieur, Manuel Valls, a présenté, mercredi en Conseil des ministres, deux décrets : l'un pour harmoniser les pratiques de l'administration, l'autre entérine l'abandon du questionnaire à choix multiples de culture générale. Ce second décret dispense également les personnes âgées de plus de 60 ans (contre 65 dans la dernière circulaire) et les diplômés d'établissements francophones, des tests de langues menés par des organismes extérieurs pour vérifier la connaissance du français. Il prévoit enfin que ce test ne soit plus éliminatoire en lui-même. Autrement dit, l'étranger pourra toujours se rattraper s'il parle bien le français lors de l'entretien. En vertu de ces décrets, la durée minimale de séjour en France avant de formuler une demande est passée de dix à cinq ans. A travers ce dispositif, le ministre français de l'intérieur espère revenir à un rythme annuel de 100.000 naturalisations par voie réglementaire. De juillet 2012 à juillet 2013, la nationalité française a été accordée à 14% de personnes de plus que l'année précédente à la même période, a fait savoir la porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem.Alors qu'entre 2010 et 2012, les naturalisations avaient été divisées par deux en passant de près de 95.000 à 46.000. Rappelons que dès sa nomination, Manuel Valls est revenu à des critères moins contraignants dans une circulaire en octobre 2012. Selon ladite circulaire, le demandeur ne doit pas forcément être détenteur d'un CDI pour obtenir la nationalité française. Un CDD ou un contrat d'intérimaire suffisent. Par ailleurs, le fait d'avoir été un clandestin ne constitue pas un obstacle. Enfin, les étudiants étrangers et les moins de 25 ans qui résident depuis au moins dix ans en France ont également droit à plus de compréhension.