Football. La commission de discipline de la Ligue nationale française de football a rendu son verdict dans «l'affaire Fernandez». L'entraîneur parisien vient de prendre une belle douche froide. Victime de son caractère, Luis Fernandez, entraîneur du Paris Saint-Germain, a été suspendu de banc de touche et de vestiaire d'arbitre jusqu'au 1er septembre par la commission de discipline de la ligue nationale de football réunie jeudi à Paris. Son adjoint Jean-Louis Gasset a écopé de trois matchs ferme de suspension. Cette décision intervient suite aux incidents de la demi-finale de la coupe de la ligue entre PSG-Bordeaux (0-1) qui ont eu lieu samedi dernier. Si ladite commission a réagi ainsi c'est que l'ex-coach de Bilbao a dépassé les limites. Autres faits, autres révélations, le président de la commission, Jacques Riolacci, a fait savoir que deux heures après le coup de sifflet final de la rencontre PSG-Bordeaux, l'arbitre Gilles Veissière s'est vu coincé dans le parking du Parc des Princes. Avec son auto, Luis Fernandez a bloqué la sortie de l'arbitre pendant quelques minutes. Toujours selon Riolacci, Fernandez voulait à travers cette manœuvre obtenir des précisions sur le rapport fait par l'arbitre du match. «Il n'y a pas eu d'altercation. M. Fernandez est sorti. Il est allé vers le délégué principal. Il voulait savoir quels étaient les rapports des officiels. Il a donné des raisons qui ne nous ont pas entièrement convaincus », a précisé le président de la commission. Pour une fois, Fernandez n'a pas fait de commentaires sur les derniers développements de cette affaire. À rappeler que le manageur parisien a déjà été expulsé à deux reprises cette saison. Avant la tenue de la réunion de la commission de discipline, il avait annoncé qu'il renonçait à s'asseoir sur le banc de touche du club parisien pour les compétitions nationales. «Quelle que soit la sanction prise par la Commission de discipline de la Ligue nationale, je tiens à dire que je la respecterai et que je ne ferai pas appel», a déclaré le coach parisien. Et d'ajouter «Je souhaiterais également, qu'à partir d'aujourd'hui, si je m'engage à prendre cette initiative, d'autres dirigeants, entraîneurs, joueurs et autres arbitres prennent aussi leurs responsabilités et fassent leur mea-culpa pour le bien du football en général et celui des compétitions nationales en particulier ». Mercredi dernier, il avait suivi des tribunes la rencontre PSG-Bastia, comptant pour la 28e journée du championnat de France. Et ça va durer jusqu'au premier septembre prochain.