Luis Fernandez, le coach du Paris Saint-Germain, a annoncé sa décision de renoncer à entraîner le club parisien la saison prochaine. Il commence déjà à régler quelques petits comptes. Luis Fernandez, le coach du club de football du Paris Saint-Germain, a annoncé son intention de quitter ses fonctions au sein du club parisien. Fernandez, 44 ans, affirme cependant qu'il souhaiterait gagner un titre avant de partir, offrir la Coupe de France au club. «Et pour le championnat, on va faire le maximum», ajoute-t-il dans une interview publiée mercredi par le quotidien «Le Parisien». L'entraîneur du PSG affirme par ailleurs que le club est «exsangue». «Vous pouvez faire venir le meilleur entraîneur du monde, il peut bosser 24 heures sur 24, il est impossible de rivaliser avec les grands d'Europe», ajoute-t-il, soulignant que «le PSG traverse une situation critique». Trois jours après l'éclatant succès de son équipe à l'extérieur contre l'Olympique de Marseille (3-0) en championnat de France, Fernandez estime notamment qu' «il faut avoir la force de reconnaître la situation d'échec». C'est mieux ainsi, pour le bien et l'intérêt du club.", affirme-t-il. Et d'ajouter que sa responsabilité «est engagée» et qu'il est «le premier responsable des résultats». L'ancien milieu de terrain de la sélection française de football estime en outre s'être «laissé emporter» et avoir «commis des erreurs de fonctionnement». «Je ne pouvais pas réussir tout seul. Je m'en croyais capable, aveuglé par mon amour de Paris. Voilà, j'avais un rêve», précise-t-il. «Je voulais être entraîneur-manager pour gérer tout le sportif. Je me suis sur-impliqué. J'ai pris tout à cœur et j'ai perdu le recul nécessaire pour agir avec lucidité. J'ai oublié que sans l'argent, tu ne peux rien», explique-t-il. Sur son différend avec l'international Nicolas Anelka et le départ de celui-ci pour l'Angleterre, Fernandez affirme que «Nico, ne voulait plus rester. Le divorce était consommé avec les supporters, avec Paris, avec la France. Il s'est trompé en revenant au PSG. Il le sait. Tout le monde le sait». Il n'est pas non plus très tendre avec le Brésilien Ronaldinho, à propos duquel il affirme qu' «entre son but contre Marseille (3-0) à l'aller et son match génial au Vélodrome dimanche, il a connu des hauts et des bas». «Je suis responsable de son travail quotidien, de son amélioration et de sa valeur technique. Mais je ne peux pas être tenu responsable des à-côtés. Je n'étais que son entraîneur. J'aurais dû être aussi son papa et son psy», estime-t-il. A la question de savoir comment il juge son président, Fernandez déclare que «Laurent Perpère est un homme honnête mais ce n'est qu'un pion de Canal+. Il ne peut rien décider seul». Sur son avenir, Fernandez déclare que «peut-être un jour, dans une nouvelle configuration, je reviendrai dans mon club». Mais il a écarté toute probabilité qu'on le revoie un jour sur le banc de touche du PSG».