Le nouveau protocole de pêche liant le Maroc et l'Union européenne a été très bien négocié du côté marocain. Assurant au Royaume un revenu annuel de 40 millions d'euros par an, l'accord ne se contente pas de ça. Il s'étent à l'exploitation durable des ressources. Aussi, pour étayer et appuyer sa position lors des négociations, le Maroc s'est basé, entre autres, sur les avis scientifiques relatifs à l'état des stocks halieutiques, leur évolution durant les dernières années ainsi que sur l'évaluation du niveau d'utilisation des possibilités de pêche du précédent protocole. De ce fait, le nouvel accord a développé 6 catégories de pêche avec une réduction des possibilités de pêche par rapport à l'ancien protocole en autorisant seulement 126 navires européens contre 137 dans le cadre de l'ancien protocole. Dn plus, le Maroc a négocié et obtenu la possibilité de modulation de l'exploitation autorisée selon les indications de l'Institut de recherche et des études halieutiques. Dans le même sillage, la contrepartie financière annuelle du protocole réserve chaque année 14 millions d'euros à la poursuite de la mise en œuvre du Plan «Halieutis» en vue du renforcement économique du secteur de la pêche nationale tout en assurant une gestion durable et responsable des ressources halieutiques. En effet, l'accent sera mis sur le volet recherche, appelé à jouer un grand rôle dans la détermination des aires de pêche afin d'éviter l'épuisement des stocks. Ainsi, après six rounds de négociations, les efforts marocains n'ont pas été vains. À ce titre, l'eurodéputée française et vice-présidente de l'Union pour un mouvement populaire (UMP), Rachida Dati, a salué le nouveau protocole de partenariat, le qualifiant d'accord «équilibré» qui offre une «contrepartie juste au Maroc». «C'est un accord équilibré qui a été trouvé, pleinement respectueux en particulier de l'exploitation durable des ressources, et qui offre une contrepartie juste au Maroc», a affirmé Mme Dati dans un communiqué à l'occasion du paraphe du nouveau protocole. De l'autre côté, la satisfaction est également au rendez-vous. «Il s'agit d'un accord satisfaisant pour toutes les parties qui permettra à la flotte espagnole de reprendre ses activités au Maroc, bloquées depuis décembre 2011», a souligné le secrétaire général de la Confédération espagnole de la pêche (Cepesca), Javier Garat, dans un communiqué. Aussi, M. Garat a appelé la Commission européenne (CE) et le Parlement européen (PE) à agir «le plus tôt possible pour finaliser les démarches de ce protocole et garantir ainsi le retour d'une centaine de bateaux de pêche espagnols au Maroc». Pour sa part, le ministre de l'agriculture, de la pêche et de l'environnement au gouvernement andalou, Luis Planas, a qualifié de «positif» l'accord sur un nouveau protocole de partenariat dans le secteur de la pêche. «Nous avons appris, mercredi, des nouvelles positives. Ce moment a été tant attendu par les pêcheurs andalous qui ont chômé durant plusieurs mois», a déclaré le ministre à la presse. Et d'ajouter que les pêcheurs andalous vont bénéficier de 45 autorisations sur un total de 87 dédiées à l'Espagne.