Le groupe Cegetel, deuxième opérateur français, fait toujours le bonheur de Vivendi Universal. Premier actionnaire avec 44 % du capital, le groupe dirigé par Jean-Marie Messier a consolidé l'intégralité de ses résultats dans son compte de résultats 2001. Selon les explications fournies par Jean-Marie Messier, Président de Vivendi-Universal (VU), cette pratique est conforme à la nouvelle règle comptable américaine (US Gaap) que son groupe est entrain d'adopter. Une sacrée bonne nouvelle pour VU compte tenu du chiffre d'affaires (pro forma) de presque 8 milliards d'euros, en hausse de 24 %, réalisé par l'opérateur en 2001. Malgré une activité principalement hexagonale, il conforte sa première place au sein de branche «Media et Communications » et réalise la moitié de son résultat brut d'exploitation avant amortissements (ebitda) avec 2,45 milliards d'euros (+49%). Des performances qui lui permettront de garder plusieurs longueurs d'avance sur les activités Musique et Cinéma, pourtant les plus emblématiques du deuxième groupe mondial de communication. Difficile cependant, de mesurer le poids respectif des deux principales activités de Groupe Cegetel car VU communique uniquement des indicateurs de performance. SFR affiche ainsi une hausse de 20 % de son chiffre d'affaires (CA) et de 50 % de son ebitda. En 2000, son CA était de 4,6 milliards d'euros. En un an, l'activité de téléphonie mobile a recruté 2,5 millions de nouveaux abonnés pour atteindre 12,6 millions clients. Du côté de Cegetel - l'activité de téléphonie fixe-, Vivendi annonce une activité en hausse de 61 % et une réduction des pertes d'ebitda. Autre bon point, l'endettement est ramené à 1,8 milliard ( contre 2,8 en 2000) compte tenu de la baisse du prix de la licence UMTS ramené de 4,95 milliards d'euros à 619 millions. Pour groupe Cegetel, 2002 sera l'année de la renégociation de son tour de table. C'est en effet en septembre prochain qu'arrive à échéance le pacte qui lie ses actionnaires. British Telecom et SBC ont déjà annoncé qu'ils étaient prêts à céder leur participation, respectivement de 26 % et 15 %, mais sans préciser si VU en serait le bénéficiaire. Coup de bluff ou stratégie pour faire grimper leur valeur ? Jean-Marie Messier , qui ne compte pas lâcher sa poule aux oeufs d'or, est monté au créneau pour faire valoir son droit de préemption sur ces parts. «Ils ont pas le choix» a clairement indiqué le patron de Vivendi.