Tous les indicateurs de l'industrie sont «normaux», «moyens» et en «stagnation». C'est ce qui ressort des résultats de l'enquête mensuelle de conjoncture publiés par Bank Al-Maghrib au titre du 2ème trimestre 2013. Climat général des affaires, conditions de production, coûts de production, situation de la trésorerie et conditions de financement tout affiche «normal». La conjoncture industrielle reste inchangée marquant ainsi une résilience positive. En effet, étant donné le climat de crise qui sévit actuellement, la stabilité est un indicateur très positif. Ainsi, au niveau du climat général des affaires, Bank Al-Maghrib fait état de plus de trois industriels sur quatre qui le qualifient de «moyen» dans leurs branches d'activité au cours du deuxième trimestre de 2013 et s'attendent à ce qu'il le reste durant le troisième trimestre de 2013. S'agissant des conditions de production, les entreprises les qualifient globalement de normales. Ainsi, 88% d'entre elles ont déclaré qu'elles se sont approvisionnées dans des conditions normales, 69% ont indiqué que leurs effectifs n'ont pas subi de changements et 93% ont jugé le climat social «calme». Par ailleurs, 57% des industriels estiment que leurs coûts unitaires de production ont stagné durant le deuxième trimestre 2013 et 23% les déclarent en baisse. Léger fléchissement, toutefois, de la situation de la trésorerie des entreprises du secteur industriel, durant le deuxième trimestre de l'année en cours, qui a été qualifiée de normale par 50% des industriels et dégradée pour 48% d'entre eux. Plus en détails, la banque centrale constate que les difficultés de trésorerie qu'auraient rencontrées les entreprises seraient liées à la baisse des ventes pour 58% des industriels, la réduction des délais fournisseurs pour 37% d'entre eux, les difficultés de recouvrement pour 60% des enquêtés et l'augmentation des charges non financières 69%. Concernant les charges d'impôts, elles ont été évoquées par 41% des entreprises. Pour ce qui est de l'accès au financement bancaire au 2ème trimestre 2013, il a été qualifié de «normal» par 59% des industriels et de «difficile» par 33% d'entre eux. Quant au coût du crédit bancaire, il n'aurait pas changé selon 82% des entreprises. Aussi, s'agissant des dépenses d'investissement, elles sont restées inchangées pour 60% des entreprises et en hausse pour 23% d'entre elles. Pour les trois prochains mois, 57% des industriels ne s'attendent pas à un changement de leurs dépenses d'investissement et 30% anticipent leur hausse. Pour le financement de leurs investissements, 77% des industriels envisagent de recourir aux financements propres et 22% au crédit. Le coût du crédit est resté, quant à lui, inchangé selon plus de 80% des entreprises pour toutes les branches, sauf dans les industries mécaniques et métallurgiques où 60% déclarent qu'il n'a pas subi de changement tandis que 40% l'ont indiqué en hausse. Concernant les dépenses d'investissement, Bank Al-Maghrib relève que plus de 60% des industriels des branches «agroalimentaires» et «chimiques et parachimiques» déclarent des dépenses inchangées par rapport au trimestre précédent et plus de 20% les indiquent en hausse. En revanche, ces dépenses ont augmenté dans les industries électriques et électroniques selon 60% des entreprises et stagné selon 21%. Quant aux industries mécaniques et métallurgiques, 56% des interrogés déclarent que leurs dépenses n'ont pas subi de changement tandis que 28% les indiquent en baisse. En ce qui concerne le financement de l'investissement, la banque centrale constate que les industriels des différentes branches envisagent de recourir en premier lieu à l'autofinancement et en second lieu au crédit bancaire, sauf au niveau des industries agroalimentaires, où 53% des entreprises comptent financer leur investissement par le crédit bancaire.