L'Istiqlal a bel et bien fermé la parenthèse de son alliance avec le PJD. En effet, le parti vit aujourd'hui une parfaite idylle avec son ancien allié l'USFP. Adil Benhamza, porte-parole du parti de l'Istiqlal (PI), a affirmé à ALM que le secrétaire général du parti a convenu avec Driss Lachgar, premier secrétaire de l'USFP (Union socialiste des forces populaires), de se rencontrer de nouveau lundi prochain. C'est la deuxième rencontre entre les deux hommes en l'espace de quelques jours seulement. Ces derniers veulent donner cette fois-ci une dimension plus spéciale à leur rencontre. Outre l'aspect convivial qu'ils désirent lui conférer en se retrouvant autour de la table du Ftour pour rompre le jeûne ensemble, Lachgar et Chabat ont décidé d'associer à leur réunion des membres des directions de leurs partis respectifs. Les hommes de confiance des deux responsables dans leurs deux partis respectifs seront ainsi invités à prendre part à relancer la relation des deux formations sur de nouvelles bases. «Les responsables de l'Istiqlal et de l'USFP vont débattre au cours de cette réunion des intérêts communs des deux formations dans la prochaine étape ainsi que la coordination dans les rangs de l'opposition», explique Benhamza. Mais le principal point qui sera inscrit à l'ordre du jour est sans nul doute le relancement de la Koutla démocratique. Selon le porte-parole du PI, Lachgar et Chabat évoqueront le nouveau rôle de cette alliance qui les a réunis depuis le début des années 90 du siècle dernier. Dans un autre sujet qui a un rapport avec son départ de la majorité, le secrétariat général de l'Istiqlal vient de publier un communiqué dans lequel il annonce la suspension des fonctions au sein du parti de Mohamed El Ouafa. Cette sanction vient après le refus de l'actuel ministre de l'éducation nationale de présenter sa démission du gouvernement suite à la décision du parti de se retirer de la majorité. El Ouafa est d'ailleurs le seul des six ministres istiqlaliens au sein de l'Exécutif à avoir préféré continuer dans ses fonctions gouvernementales en dépit de la décision de son parti. «Nous avons contacté M. El Ouafa une première fois pour lui annoncer la décision du comité exécutif de mettre en œuvre le retrait du parti du gouvernement mais il s'est montré hésitant. Nous lui avons alors donné un ultimatum de 24h pour démissionner à l'instar des autres ministres du parti. M. El Ouafa ayant fait un choix, le parti a pris la décision de le suspendre», souligne Adil Benhamza. A noter que le dossier du ministre El Ouafa a été transféré à la commission nationale du parti chargée de l'arbitrage et de la discipline.