Le Maroc est appelé à redoubler d'efforts pour améliorer son rating dans les différents classements économiques mondiaux. Certes, le Royaume a réalisé des avancées importantes en termes d'indicateurs économiques mais le chemin reste long à parcourir. Une recommandation par laquelle est sorti le ministère de l'économie et des finances lors d'une rencontre organisée, mercredi 3 juillet, par l'université Mundiapolis autour de la transparence budgétaire. Cette approche qui se place en priorité a permis au Maroc l'application d'une bonne gouvernance promouvant le développement économique et démocratique du pays. «Nous nous sommes engagés depuis quelques années dans un processus de réforme budgétaire visant l'amélioration de la transparence et la performance budgétaire, non seulement pour satisfaire les attentes des citoyens mais surtout de renforcer l'ouverture de l'économie marocaine nationale dans un contexte international marqué par l'accélération du processus de mondialisation des échanges», souligne à cet égard Khalid Safir, secrétaire général du ministère des finances. Sur les trois dernières années, le Maroc a réussi à faire ses preuves en se hissant à un niveau considérable comparativement à ses pairs. Prenant le cas de l'enquête sur le budget ouvert, publiée par l'organisation internationale pour le partenariat budgétaire. Le Maroc a enregistré de 2010 à 2012 une bonne performance améliorant, dans ce sens, son classement de 10 points. Il est donc classé 2ème au niveau de la région Mena et 64ème sur une centaine de pays sujets à cette enquête. Les perspectives d'amélioration s'articulent autour d'une panoplie d'actions. Citons dans ce sens l'amélioration de la lisibilité budgétaire, la diffusion statistique relative aux finances publiques et le renforcement de la communication autour de la loi de finances. L'un des principaux chantiers sur les rails est celui de la refonte du texte de la loi organique relative à la loi de finances. «Ce texte de loi nous permettra sans doute de renforcer l'émergence de la transparence budgétaire ainsi que la participation citoyenne aux débats relatifs aux politiques publiques», indique M. Safir. En attendant l'approbation de ce nouveau dispositif juridique qui verra le jour au plus tard vers la fin de l'année en cours, le ministère de l'économie et des finances s'ouvre davantage à son environnement. Le département de Nizar Baraka vient de conclure avec Mundiapolis un mémorandum d'entente pour renforcer leur collaboration dans la promotion d'une bonne gouvernance et l'inscrire sur le long terme. «Notre université est engagée dans le domaine de la bonne gouvernance. Nous mettons en place, à cet effet, un centre de recherche dédié à l'utilisation des nouvelles technologies pour le développement et la bonne gouvernance», indique, pour sa part , Amine Bensaid, président de l'université Mundiapolis. Rappelons que l'institut des sciences politiques et sociales, en partenariat avec l'école d'ingénieurs de l'Université Mundiapolis et le ministère de l'économie et des finances, a lancé une plate-forme baptisée «Flousna.ma». Inscrite dans le cadre de l'Open Budget, cette application se veut un outil d'analyse et de visualisation graphique des données financières du budget de l'état favorisant ainsi la promotion de la transparence budgétaire et facilitant, par ailleurs, l'accès aux données pour instruire le débat sur le budget et sensibiliser les citoyens aux informations budgétaires.