Avoir une accessibilité aux informations budgétaires. Comment? A travers une plate-forme de travail www.floussna.ma (Open Spending), conçue par une équipe de l'école d'ingénieurs de l'université Mundiapolis sous la direction du professeur Tarik Neshnash. Un outil qui se veut au service du projet marocain pour l'analyse et la visualisation graphique de données financières les rendant plus accessibles et compréhensibles. Les dessous de cette plate-forme ont été dévoilés, mercredi 9 janvier à Casablanca, lors d'une conférence consacrée au thème «Open Budget»/«Budget transparent». Un événement initié par l'institut des sciences politiques, juridiques et sociales et l'école d'ingénieurs et de l'université Mundiapolis en partenariat avec le ministère de l'économie et des finances et le département du Budget. Une manifestation qui s'inscrit, selon Amine Bensaid, président de l'université Mundiapolis, «dans une logique visant la pertinence de notre recherche et de notre enseignement aux défis et aux projets de développement de notre pays». L'objectif étant de promouvoir la transparence budgétaire, mettre en place une plate-forme facilitant l'accès aux données pour instruire le débat sur le budget, sensibiliser les citoyens aux informations budgétaires et promouvoir le droit à l'accès à l'information. Des visées qui ont été vivement mises en valeur par Khalid Safir, secrétaire général du ministère de l'économie et des finances. M. Safir, qui a salué l'initiative d'organiser un tel événement, a précisé que «le classement du Maroc sur le budget citoyen n'était pas bon jusqu'à l'année dernière. Aujourd'hui, c'est l'occasion de nous confronter avec des étudiants pour contribuer à l'amélioration de ce classement». Par l'occasion, le secrétaire général a également annoncé la signature d'un mémorandum d'entente entre le ministère pour lequel il œuvre et l'université Mundiapolis afin de régir leur collaboration sur le projet «Open Spending». Ce document contribuera, selon lui, à améliorer le contenu de l'information et son accessibilité pour le citoyen, chose qui lui permettra de participer à la vie publique. La conférence de mercredi dernier était également une occasion propice pour adresser des remarques au ministère de tutelle. Dans ce sens, Azzedine Akesbi, professeur d'économie et expert international de l'open budget, qui a estimé que le budget citoyen est un progrès, a précisé que «le besoin au niveau de l'information concerne également l'évasion fiscale et la reddition des comptes entre autres». A son tour, Samir Mohammed Tazi, directeur des entreprises publiques et de la privatisation, code de bonne gouvernance mis en place au profit des entreprises et établissements publics, a indiqué qu'une étude dédiée au développement d'une politique de gestion du portefeuille public sera lancée au cours de 2013.