Suite aux doutes qui ont entouré les préparatifs des J.O. d'Athènes en août 2004, l'ambassadeur de la Grèce au Maroc a fait le point sur les avancées réalisées par son pays à quelques mois du plus grand rendez-vous sportif de la planète. Lundi soir à Rabat, l'ambassadeur de Grèce au Maroc, M. Michel Cambanis, a passé en revue l'état d'avancement des préparatifs des Jeux olympiques d'Athènes, un rendez-vous sportif qui tiendra en haleine plusieurs milliards de personnes du 13 au 29 août 2004. Lors d'une rencontre organisée sous le thème «les Jeux olympiques d'Athènes 2004», plusieurs chiffres ont été présentés par le diplomate grec concernant notamment les infrastructures sportives et hôtelières, les programmes de volontariat et de billetterie, ainsi que les mesures prises en matière de sécurité de ces Jeux. Ainsi, l'aménagement du parcours du marathon, la construction controversée du toit du stade olympique d'Athènes et de la piscine olympique ont été discutés. Pour ce qui est de la sécurité, le chiffre avancé par l'ambassadeur, et qui est de l'ordre de 650 millions de dollars (trois fois le budget de Sydney), dénote du souci du comité d'organisation de ces jeux d'éviter tout problème, surtout avec la présence massive des athlètes dont le nombre dépassera les 10.500 dans 28 disciplines différentes et représentant 202 comités nationaux olympiques. Leurs activités seront couvertes par quelque 21.500 journalistes présents sur place. Les J.O. d'Athènes se caractériseront par leur Flamme olympique qui, une fois allumée sur le site sacré de l'ancienne Olympie, traversera les cinq continents, transmettant ainsi pour la première fois le message des jeux de 2004 en Afrique et en Amérique du Sud et reliant 27 villes. Certaines ont déjà accueilli les Jeux olympiques d'été depuis 1896 alors que d'autres, comme Pékin, le Caire, le Cap vert, Rio de Janeiro, New-York ou Lausanne n'ont jamais eu cet honneur. La sortie médiatique du diplomate grec intervient alors que de plus en plus de voix au sein du Comité international olympique (CIO) mettent en doute la réussite de ces Jeux olympiques. Le président de l'instance internationale, Jacques Rogge, est le premier à faire montre d'un enthousiasme modéré au sujet des préparatifs. « Il y a encore beaucoup à faire, il ne nous reste que cinq mois et demi ». Par ces propos prononcés à l'occasion d'une réunion à Athènes du comité exécutif du CIO et de l'Association des comités olympiques nationaux, le Belge a tenu à faire passer un message clair aux organisateurs des J.O. 2004. « Nos experts estiment que si les travaux se poursuivent sur le même rythme, il nous reste assez de temps pour finir dans les délais », a-t-il ajouté précisant qu'un avertissement sérieux avaient déjà été donné aux organisateurs athéniens en 2000 après trois années de retard chroniques. Depuis, le gouvernement grec s'est impliqué davantage et Gianna Angelopoulos-Daskalai a pris les commandes du comité d'organisation. Mais ce n'était pas suffisant puisque de nombreuses constructions sont encore inachevées, comme le toit en verre du stade de la ville qui est au centre du problème.