Les jeux olympiques sont de retour au bercail, Athènes. Nés il y a 2.700 ans, recrées en 1896 en célébration de la nouvelle ère, c'est à la capitale grecque que les premiers J.O du 3e millénaire auront lieu. Projection dans le futur. C'est le retour à la case départ pour les jeux olympiques. Pas dans le temps mais dans l'espace cette fois. Créés il y a quelques 2.700 ans alors que la Grèce Antique était le centre du monde par sa force et sa culture. Célébrée à l'aube de la nouvelle ère en 1896. Les prochains J.O rentrent au bercail pour une nouvelle compétition, un nouveau millénaire mais avec un seul et même message: l'universalité. Dans cette perspective, l'ambassade de la Grèce à Rabat a tenu à en faire l'annonce, deux ans à l'avance. Ce qui en dit long sur l'importance que revêt cet événement aussi bien pour la terre natale des jeux que pour la terre tout court. Une volonté que l'ambassadeur de la Grèce au Maroc, Michel E. Cambanis a réaffirmé jeudi dernier lors d'une conférence de presse à Rabat. Il s'agit de donner à Athènes-2004 tout leur éclat aux jeux et de veiller sur l'ancrage des idéaux et valeurs humaines et civilisationnelles qui s'en dégagent. Le diplomate grec a indiqué que son pays, comme par le passé, ne ménagera aucun effort pour assurer plein succès à ces Jeux du troisième millénaire. Ainsi, l'on assistera, selon Cambanis, à une «alliance de traditions olympiques, infrastructure de haut niveau et technologie de pointe ». «Les Grecs, dit-il, pétris d'esprit olympique enraciné dans leur culture et hérité de père en fils donneront le meilleur d'eux-mêmes en vue d'approfondir le credo de la trêve olympique dans un monde pacifique » a souligné l'ambassadeur. A l'esprit des jeux et leur portée universelle s'ajoutent les moyens nécessaire à la réussite de cet événement planétaire. Prenant la parole, le secrétaire à l'ambassade, Luc Tsokos, a passé en revue les projets déjà réalisés et ceux qui verront le jour prochainement en prévision de ces Jeux dans une ville qui se développe à une cadence rapide. Rien que dans les transports, des projets gigantesques, à l'image du nouvel aéroport international d'Athènes, l'un des plus modernes d'Europe, et dont la capacité d'accueil atteindra 16 millions de passagers par an, verront ainsi le jour. Sans oublier l'extension du réseau du métro (trois lignes au lieu d'une seule), les autoroutes en plus de la liaison directe entre l'aéroport et le village olympique via le train. Le tout afin d'alléger et de décongestionner la circulation ainsi que de contribuer dans une large mesure à la préservation de l'environnement dans la ville. Une ville connue pour l'énorme taux de pollution qui y règne. Côté infrastructure, un budget de 600 millions de dollars U.S a été débloqué pour le réaménagement des infrastructures de base et la réalisation d'autres, notamment sportives, et le village olympique qui accueillera plus de 16000 athlètes, arbitres, juges et responsables ainsi que le village des médias dont la capacité d'accueil est d'environ 20.000 journalistes. On le sait, la Grèce est un pays à vocation touristique. Pas moins de13 millions de visiteurs s'y rendent annuellement. Conscients de ce fait, les organisateurs ont pris toutes les dispositions nécessaires pour développer la capacité d'accueil des unités hôtelières existantes qui seront réaménagées alors que des dizaines d'autres seront inaugurées en plus d'un projet de bateaux de croisière (3000 personnes). Et comme c'était le cas lors des trois précédentes éditions de Barcelone 1992, Atlanta 1996 et Sydney 2000, les organisateurs tablent également sur l'engagement de quelque 100.000 volontaires. Un record. 37.000 d'entre eux se sont déjà inscrits et se déclarent désormais prêts à aider au bon fonctionnement des jeux. Une mobilisation sur tous les plans donc pour une compétition pour toute la planète.