La célébration le 21 juin du 20ème anniversaire de la Convention internationale des droits de l'enfant a été l'occasion pour l'Unicef et l'Observatoire national des droits de l'enfant (ONDE) de dresser le bilan des principales réalisations. Les défis sont de taille. En plus de la mortalité infantile, l'accès des enfants à la scolarité continue de constituer un enjeux majeur. Au Maroc, des milliers d'enfants sont encore privés de scolarité. Au moment où la communauté internationale travaille sur l'identification des priorités de développement post 2015, l'Unicef appelle à ce que les efforts des différents partenaires se concentrent sur les enfants les plus vulnérables en apportant des solutions institutionnelles et durables. Aujourd'hui, l'organisation internationale et l'ONDE craignent que les répercussions de la crise économique mondiale ne viennent aggraver davantage la situation des droits de l'enfant au Maroc. Celles-ci appellent à protéger les budgets des services fondamentaux, à investir dans une protection sociale orientée vers les enfants et à limiter les pressions supplémentaires sur les femmes et les filles. «Pour éviter que cette crise ne produise des générations de pauvres, il est essentiel de faire le nécessaire pour préserver, soutenir et si possible développer les services essentiels, la protection et la participation auxquels tous les enfants et adolescents ont droit en tout temps», a indiqué Aloys Kamuragiye, représentant de l'Unicef. En dépit de ces défis, l'Unicef et l'ONDE notent des progrès notoires en citant notamment la généralisation de l'accès à l'éducation primaire et la vaccination des enfants. «La société marocaine a aussi brisé plusieurs tabous qui constituaient des barrières à la réalisation de plusieurs droits de l'enfant à l'instar de l'exploitation économique des enfants, la violence sexuelle, la scolarisation de la petite fille et bien d'autres», a souligné Mustapha Denial, directeur exécutif de l'ONDE. Sur le registre des réalisations, l'Unicef et l'ONDE notent que des efforts ont été déployés pour l'harmonisation de la législation nationale avec les engagements internationaux ainsi que la mise en place d'un arsenal juridique de plus en plus protecteur de l'enfant. Parmi les autres avancées, l'Unicef rappelle que le Maroc avait adopté le Plan d'action national pour l'enfant (PANE), Un Maroc digne de ses enfants 2006–2015 dont les réalisations contribuent à l'atteinte de différents OMD. Le représentant de l'Unicef estime que la mise en œuvre effective du principe de l'équité dans les différents programmes et politiques de l'enfant permettra d'accélérer de manière notoire les progrès à deux années seulement de la date butoir du PANE et des OMD.