Depuis sa création en 2009, le Collectif pour l'éradication du travail des petites bonnes mène un rude combat pour éradiquer le travail des «petites bonnes». Le collectif dénonce les maigres mesures adoptées par le gouvernement dont un projet de texte de loi global réglementant «les conditions d'emploi du personnel de maison». Celui-ci estime que le projet de texte de loi présente plusieurs défaillances pour garantir la protection des enfants et la promotion de leurs droits. Pour le collectif, il s'agit d'un texte juridique global et non d'une loi spécifique pour protéger les filles mineures. Et par conséquent, il ne constitue pas une stratégie pour abolir cette pratique. Parmi les autres limites dénoncées par le collectif figure le fait que le texte en question n'oblige pas les personnes au courant de cas de «petites bonnes» à informer les instances ayant l'autorité d'intervenir sur le lieu de leur «exploitation». En outre, le projet de loi ne traite pas du mode et des conditions de retrait et d'accueil des «petites bonnes» retirées du lieu d'exploitation pour les préparer à leur réinsertion dans des structures adaptées. Le Collectif dénonce aussi le fait que le texte ne traite pas des dispositions légales et pratiques de réinsertion des petites filles dans leur famille et dans l'école.