Le secteur de l'agroalimentaire marocain constitue un marché à forte concurrence. L'offre exportable agricole est aujourd'hui sous la loupe afin d'évaluer ses avantages comparatifs et son positionnement à l'international. Le Maroc a réussi dans ce sens à occuper les premiers rangs sur l'échelle des exportations alimentaires. Ce constat a été confirmé par la direction des études et des prévisions financières (DEPF) qui a consacré tout un focus sur «la valorisation des avantages comparatifs à l'export du secteur agroalimentaire marocain». «Les exportations agroalimentaires marocaines ont été fortement concentrées sur le marché de l'Union européenne qui a absorbé en moyenne 73% de ces exportations. L'évolution de la part de l'UE dans les exportations agroalimentaires renseigne sur la prépondérance de ce marché malgré les obstacles dressés pour l'accès à ce marché. En effet, cette part n'a quasiment pas changé sur la dernière décennie en restant toujours nettement supérieure à 70%», indique la DEPF dans son rapport. Les fruits et légumes non transformés sont les produits les plus prisés à l'international. Citons dans ce sens les tomates qui se placent en sixième position mondiale, selon les statistiques 2010. Sur la période allant de 1998 à 2011, les tomates marocaines ont réalisé un taux de croissance annuel moyen en volume de 4,9%. «Une progression opérée essentiellement sur le marché de l'Union européenne ayant absorbé en moyenne près de 90% de ces exportations», relève-t-on de ladite étude. Pour la même période, les agrumes ont en revanche affiché une quasi-stagnation de leurs exportations. La moyenne annuelle a atteint dans ce sens les 528 mille tonnes expédiées principalement aux marchés européen et russe. A cet égard les exportations marocaines sur le marché des oranges ont connu une baisse de 3,1% à fin 2010. En commentant ce fléchissement, la DEPF souligne que le «Maroc a été fortement concurrencé par des pays méditerranéens dont, notamment, la Syrie, l'Egypte et la Turquie qui ont vu leurs exportations évoluer sur la même période en moyenne annuelle de près de 26, 7,7 et de 5,5% respectivement». Les clémentines occupent à fin 2010 la quatrième position au niveau mondial, présentant ainsi une évolution moins dynamique que ses principaux concurrents méditerranéens. Par ailleurs, les exportations d'huile d'olive marocaine sont très présentes sur les marchés européen et américain avec des parts respectives de près de 50 et 37% à fin 2011. S'agissant des conserves d'olive, le Maroc se situe en quatrième position parmi les exportateurs mondiaux. «Ses exportations ont évolué en moyenne annuelle à peine de près de 2,4% sur la période 1990-2010, contre une évolution de près de 12% pour la Turquie et de 6,1% pour l'Espagne, premier exportateur mondial qui concentre plus de 42%, des exportations mondiales», conclut, à cet effet, la DEPF.