Entretien. Julien Lepers, présentateur de l'émission « Questions pour un champion » sur France 3, répond aux questions de ALM. Il explique le concept de son émission et parle de son attachement au Maroc. Aujourd'hui le Maroc : Comment vous est venue l'idée de créer « Questions pour un champion » ? Julien Lepers : Ce n'est pas moi qui l'ai créé. J'ai utilisé un concept australien au départ que l'on a très largement francisé au point d'être, actuellement, le seul pays où il est diffusé tous les jours. Il n'existe dans aucun pays au monde, hormis en France. Comment expliquez-vous la pérennité de l'émission ? Pérennité, oui et non. Certes l'émission existe depuis 13 ans, mais elle ne marche vraiment bien que depuis 2 à 3 ans. Il a fallu de longues années pour que le concept de l'émission mûrisse. Personnellement, je considère l'émission comme un jeu encore jeune. Elle a encore de longues années devant elle. Il n'y a pas de secret. C'est une mayonnaise qui prend bien. Le jeu répond à une attente. Les gens avaient besoin d'un quiz avec des questions et des réponses. Des questions qui touchent plusieurs domaines, abordent toutes les disciplines. Des questions faciles, d'autres durs. Il y a un peu de tout. À côté d'une télévision très pauvre en général, il y a une émission qui élève un peu le niveau. Ça me fait du bien, ça me réconforte de faire de la télévision. A côté de ça, je ne tiens pas non plus à faire une émission trop élitiste. Elle se veut actuellement très grand public. Je veux que cette émission soit fédératrice et rassembleuse du plus large public possible. L'idéal serait de ne laisser personne sur la route. Donc, il faut qu'à un moment ou à un autre, les gens y trouvent leur compte. Avec des questions faciles et d'autres plus durs. Je pense que ça commence à être le cas. Vous ne vous attardez pas beaucoup sur la présentation des candidats… Je n'ai pas le temps, parce que ça passe très vite. Les émissions s'enchaînent très rapidement. Il n'y a pas moyen de s'appesantir sur tel ou tel candidat. J'aimerais bien, mais ce n'est le cas, parce que le temps fait défaut. Mais je ne vous cache que de temps à autre, j'aimerais m'arrêter sur un candidat un petit peu plus. Vous n'éprouvez pas quelquefois le regret de remercier un candidat éliminé ? Bien sûr ! Mais je me dois d'être neutre. C'est la qualité numéro 1 du jeu. La neutralité et l'objectivité sont absolument indispensables. Les éliminatoires qui ont lieu en ce moment s'inscrivent dans le cadre de l'ouverture de l'émission à d'autres pays… C'est ça. Outre le Maroc, on reçoit Chypre, le Danemark, le Bénin, La République tchèque, le Pérou, le Laos, le Liban, la Slovénie et le Portugal. Ce sont les pays avec le Maroc qui sont invités cette année pour participer à l'émission. Les prix seront remis par le secrétaire-général de la Francophonie M. Boutrous Boutrous Ghali. Vous avez des liens particuliers avec le Maroc ? C'est pour cela que je me suis déplacé. J'aime beaucoup le Maroc. Tout me porte à aimer le Maroc : les senteurs, les couleurs… Ça m'excite les cinq sens. Quels sont ces cinq sens ? On va les compter ensemble : l'ouïe, la vue, l'odorat, la vue, le goût et le toucher. Ces cinq sens sont à chaque fois excités quand je suis au Maroc. Je viens d'ailleurs le plus souvent possible, à peu près tous les deux mois.