La fraternité, l'honnêteté et l'esprit d'équipe sont les principales valeurs que l'émission de télé réalité Al Kaddam Addahabi veille à transmettre. ALM : D'abord, comment est venue l'idée d'une émission de télé-réalité de football ? Mohamed Ramzi : C'était une nouveauté en 2004. À l'époque, je cherchais le moyen pour pouvoir appliquer sur le territoire national le concept de la télé-réalité en sauvegardant les valeurs et les habitudes marocaines. Une bonne partie des télé-réalités, comme celles diffusées en Europe, à titre d'exemple, évoquent toujours des histoires de sexe. Il fallait donc qu'on innove pour adapter ce nouveau programme au Maroc. Nous voulions aller loin et transformer le phénomène télé-réalité en quelque chose de positif pour nous, les Marocains.
Quelles sont les nouveautés de cette année ? Comme vous le savez, nous avions élargi notre champ d'action. Depuis l'année dernière, nous avons décidé de rendre visiter également aux autres pays du Maghreb dans le but de dénicher de jeunes footballeurs, mais surtout pour véhiculer les valeurs nobles et humaines telles que la fraternité, l'honnêteté, l'esprit d'équipe et l'esprit sportif. Cette année, les téléspectateurs et les fans d'Al Kaddam Addahabi vont assister à une nouvelle diffusion. Toutefois, nous allons garder notre version magazine. D'autre part, nous avons également contacté des footballeurs arabes de renom comme les deux Égyptiens Houssam Hassan et Zidane pour qu'ils soient présents avec les jeunes joueurs. L'équipe d'Al Kaddam Addahabi a pris également attache avec un bon nombre de vedettes, mais nous attendons qu'ils confirment leur présence. Certes, ces jeunes débutants qui aiment le football rêvent d'échanger quelques balles avec des noms connus de la discipline. Al Kadam Addahabi se présente comme une émission dont le but est de découvrir les futurs footballeurs. Pensez-vous que la relève est assurée ? Al Kadam Addahabi est une émission de télé. Nous ne sommes pas un club ou une Fédération. Nous faisons un travail à dimension sociale. Le sport permet de véhiculer des valeurs essentielles, telles que l'esprit d'équipe, la quête du savoir et le respect d'autrui. Pour la relève, je pense qu'elle est assurée. Bien sûr, je serais content si nos jeunes footballeurs rejoignent des équipes et parviennent à intégrer l'équipe nationale. On ne cherche pas à trouver un élément comme l'Algérien Zineddine Zidane. Avez-vous suivi les matches du championnat national ? Comment évaluez-vous son niveau ? Oui, je suis régulièrement les matches. Je pense qu'il y a beaucoup de travail à faire. Il revient aux instances fédérales du pays de préserver pour le développement du football national et il reste aussi du travail à faire. C'est la mauvaise image du Maroc à l'extérieur qu'il faut bannir. Nous avons besoin de centres de formation, ou que ce soit pour les joueurs ou encore les entraîneurs. Les responsables de la chose footballistique du pays sont conscients et s'il y avait un travail de fond, je pense qu'en ce moment, nous aurions un bon championnat avec des équipes compétitives et une grande sélection nationale . Comme chaque Marocain, j'ai été déçu après la défaite du Onze national. J'espère que le prochain match contre le Cameroun sera plus refficace. Il faut toujours y croire.
Quels sont vos projets ? J'ai toujours rêvé de créer des concepts télé. Actuellement, je me penche sur l'émission de Lalla Laâroussa après avoir achevé Comédia qui a eu un succès notable auprès de la population marocaine. De nos jours, nous découvrons que la télévision marocaine a ouvert ses portes à toutes les classes sociales. Une tendance qui n'existait pas auparavant. C'est un avantage. Aujourd'hui, il n'y a pas de distinction.