Accompagné de Zakia Sekkat, consul honoraire du Chili à Tanger, l'ambassadeur du Chili au Maroc, Carlos Charme Silva, s'est réuni, jeudi 11 avril, avec les responsables de la Chambre de commerce, d'industrie et de services de Tanger (CCIST). Les travaux de cette rencontre, qui se sont déroulés en présence notamment de Rachid Mechkouri et Mohamed Bachir Mahdi, respectivement président de la commission des relations extérieures et partenariat et directeur de la CCIST, s'assignaient pour objectif principal de faire connaître les opportunités offertes par le marché chilien et les possibilités de partenariat entre les opérateurs économiques des deux pays. Selon M. Silva, cette réunion de travail s'inscrit dans le cadre du renforcement des relations de coopération entre le Maroc et le Chili. «Le Maroc et le Chili disposent d'importantes potentialités économiques naturelles à mettre à profit pour asseoir un partenariat solide entre les opérateurs et les investisseurs des deux pays», affirme-t-il. Les responsables des deux côtés tiennent à rappeler les points de similitude entre le Maroc et le Chili en termes de géographie, d'histoire, de culture, mais également en termes de dynamique et de développement interne et international. «Il y a donc une proximité et une entente qui doivent être développées», affirme M. Silva. Il faut rappeler cependant que les échanges commerciaux entre le Maroc et le Chili restent encore peu développés et ne reflètent pas le niveau des relations bilatérales. «Les exportations marocaines vers notre pays évoluent moins par rapport aux importations marocaines du Chili», explique M. Silva. Ce dernier appelle à saisir les opportunités offertes par le Chili, en particulier dans les secteurs à fort potentiel de développement comme les mines. «Les produits marocains peuvent accéder aux marchés latino-américains à travers le Chili», dit M. Silva, rappelant que «partant des multiples points de convergence entre les deux pays, le Maroc serait un pont vers le Moyen-Orient et l'Afrique pour les entreprises chiliennes, et le Chili un pont vers l'Amérique latine, pour les entreprises marocaines». Intervenant à cette occasion, M. Mechkouri a fait part que le Maroc s'est engagé, à l'instar du Chili, dans une nouvelle dynamique économique et commerciale qui a donné naissance à une série de réformes structurelles aux niveaux économique, financier et commercial qui permettent d'aboutir à des investissements de part et d'autre et de partager des expériences et de transferts de savoir-faire entre les deux pays. Cherchant à diversifier ses débouchés extérieurs, en particulier avec les pays émergents, le Royaume considère désormais «le Chili comme une plate-forme pour les produits marocains sur le marché de l'Amérique du Sud», affirme-t-il. De son côté, M. Mahdi a souligné l'importance de la complémentarité économique entre le Maroc et le Chili. Cette complémentarité porte sur «de multiples secteurs tels les énergies renouvelables, les services, la biotechnologie, la transformation de produits de la mer, l'agro-industrie, le secteur minier, les technologies de l'information, l'industrie pharmaceutique, les minerais et l'artisanat», conclut M. Mahdi.