* Le Maroc peut bénéficier des ALE que le Chili a conclus. * La balance commerciale est excédentaire au profit du Chili. La Chambre de Commerce, d'Industrie et de Services de Casablanca (CCIS) a organisé, récemment, un séminaire sur les opportunités d'affaires et de partenariat entre le Maroc et le Chili. Cette rencontre, organisée par la CCIS en collaboration avec l'Ambassade du Chili à Rabat et la Banque mondiale, avait pour objectif d'informer les opérateurs économiques marocains sur les opportunités offertes par le marché chilien et les possibilités de partenariat entre opérateurs des deux pays. Ce séminaire a été marqué par la signature d'une convention de coopération et de partenariat entre la CCIS de Casablanca et la Chambre de Commerce de Santiago. Ahmed Qammous, président de la CCIS, a indiqué dans son intervention que « le Maroc entretient des relations politiques solides avec le Chili mais qui restent à traduire sur le plan économique », et de préciser qu'«il y a des liens étroits entre nos deux pays et qu'il est question de développer les potentialités économiques et les opportunités d'investissement». Qammous a mis en exergue « le processus d'ouverture adopté par le Royaume et les accords de libre-échange signés avec plusieurs pays ». «Le Maroc, a-t-il expliqué, cherche à diversifier ses débouchés extérieurs, surtout avec les pays émergents ; et le Chili serait une bonne plate-forme pour les produits marocains sur le marché de l'Amérique du Sud». Le président de la CCIS a rapporté, par ailleurs, que « le Royaume, à l'instar du Chili, s'est engagé dans une nouvelle dynamique économique et commerciale qui couronne une série de réformes structurelles aux niveaux économique, financier et commercial ». « Pour ce faire, a-t-il noté, une série de mesures d'incitation en faveur des entreprises et des investisseurs nationaux et étrangers sont adoptées, comme la création des Centres régionaux d'investissement (CRI) et les tribunaux de commerce ». Dans son intervention, Peter Hill, vice-président de la Chambre de Commerce de Santiago (capitale du Chili), a indiqué que les échanges commerciaux entre le Maroc et le Chili restent peu développés et ne reflètent pas le niveau des relations bilatérales». «Les exportations marocaines vers le Chili évoluent moins par rapport aux importations marocaines du Chili», a-t-il expliqué. En effet, le volume des échanges n'a cessé d'évoluer, mais la balance commerciale entre les deux pays est excédentaire au profit du Chili. Le taux de couverture ne dépasse pas les 11%. Les importations marocaines du Chili sont passées de 113,74 MDH en 2002 à 205,302 MDH en 2005, soit une hausse de près de 27%. Quant aux exportations marocaines, elles étaient de 84,54 MDH en 2002 pour se situer à 117,77 MDH en 2005, enregistrant une augmentation de près de 17%. Dans ce cadre, Hill a affirmé que « le Maroc et le Chili disposent d'importantes potentialités économiques et naturelles à mettre à profit pour asseoir un partenariat solide entre les opérateurs et investisseurs dans les deux pays». Il a appelé «les hommes d'affaires marocains à saisir les opportunités offertes au Chili, en particulier dans les secteurs à fort potentiel de développement comme les mines, l'industrie et le tourisme ». De son côté, Marcia Kovarrubiace, ambassadrice du Chili au Maroc, a affirmé dans une allocution que «les produits marocains peuvent bénéficier d'un traitement préférentiel dans le cadre des ALE conclus par le Chili avec plusieurs pays». Elle a précisé par ailleurs que « les produits marocains peuvent accéder aux marchés latino-américains à travers le Chili ».