Le cinéma algérien est à l'honneur lors du dix-neuvième FICM de Tétouan, qui se poursuit jusqu'au 30 mars. En plus des trois films algériens en compétition officielle, une rétrospective des longs-métrages est présentée au bonheur des cinéphiles, lors de cette édition, «pour fêter le 50ème anniversaire de l'indépendance d'Algérie et les 55 années du cinéma algérien», selon les organisateurs. Le public est, à cet effet, invité à découvrir le cinéma algérien, qui connaît depuis 2000 une évolution. «Cette dix-neuvième édition du FICM de Tétouan constitue pour nos films un point d'accès à un large public. Elle nous permet de découvrir de nouvelles productions cinématographiques du pourtour méditerranéen», souligne le réalisateur algérien Ahmed Rachdi, qui participe à cette édition grâce à son long-métrage «L'opium et le bâton», sorti en salles en 1969. Par ailleurs, cette dix-neuvième édition présente une rétrospective de films algériens dont quelques-uns ont remporté un grand succès au niveau international. Comme c'est le cas de «Chronique des années de Braise» de Mohamed Lakhdar Hamina, qui a décroché en 1975 le Palme d'Or à Cannes. Réalisés entre 1960 et 2007, ces films retracent les différentes étapes de l'histoire du cinéma algérien. «Le cinéma algérien a fait un bon démarrage avec la réalisation de films sur la résistance algérienne. Il a subi une grave crise pendant la période allant de 1988 à 1999, connue par la décennie noire. Le cinéma algérien connaît actuellement une phase de redressement avec l'apparition d'une nouvelle génération d'artistes et professionnels du cinéma», précise Ahmed Rachdi, faisant remarquer que «l'Algérie produit, annuellement, une dizaine de longs-métrages de fiction et une cinquantaine de films documentaires et de courts-métrages». Programmé en compétition, le long-métrage «Yema» de Djamila Sahraoui qui vient d'être distingué lors du dernier festival panafricain du cinéma de Ouagadougou, continue de faire un tabac. Ce film parle de l'histoire d'une mère, Ouardia, interprétée par la cinéaste elle-même, qui a perdu, dans les années 90, son fils dans un attentat dont son autre fils, Ali, est soupçonné d'y être impliqué. Il est à rappeler que dans le cadre de ce festival, le film algérien «Une journée ordinaire» de Bahia Allouache est programmé en compétition dans la catégorie court-métrage. Tandis que le jeune réalisateur algérien Lamine Ammar Khodja participe grâce à «Demande à ton ombre» à la troisième compétition officielle pour la catégorie documentaire.