Le festival du film de Tribeca de Doha concocte une programmation internationale clinquante, un éventail de films arabes en compétition et surtout un hommage au cinéma algérien. Du 17 au 24 novembre. Affiche du film «La bataille d'Alger». Du haut de sa 4e édition, le DTFF ou Festival du film Tribeca de Doha, organisé par l'Institut du film de Doha, revient tambour battant. Au programme, une quarantaine de films venus de trente pays dont vingt et un films dans la section « cinéma du monde contemporain », douze projections exclusives, ainsi qu'une flopée d'avant-premières mondiales de films arabes, produits au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Plus étoffée que jamais, la palette des réalisations est assez séduisante. Sept documentaires, sept longs-métrages et treize courts-métrages sont en lice. La compétition du long-métrage et du documentaire arabe donnera à voir cinq œuvres en première mondiale et deux en première internationale. La compétition du court-métrage programme pour sa part huit œuvres en première mondiale et internationale. Un choix difficile Parmi les films des réalisateurs confirmés figurent « Les chevaux de Dieu » de Nabil Ayouche, « Lebanese rocket society » de Joana Hadjithomas et Khalil Joreige, « A deep long breath » de l'égyptien Tahani Rached, « Good bye Morocco » du réalisateur franco-algérien Nadir Moknèche. Concernant les réalisateurs arabes émergents, citons l'égyptienne Maggi Morgan et son film « Asham : A man called hope », Hanane Abdalla pour « In the shadow of a man », le Tunisien Karim Alexander Pitstra et « Die Welt », la Libanaise Tamara Stephanyan qui présente « Embers » et le Franco-algérien Damien Ounouri avec « Fidaïn », un documentaire probant présenté en ouverture du Festival du film arabe à Berlin et au festival du film de Toronto 2012. Les courts-métrages en compétition sont programmés Ismail, Sanctity, The Forgotten, The Wall, Bidoon et Tariq. Sous la section « projections exclusives », le DTFF proposera le film « Silver lining playboy » de David Russel couronné du Prix du public au Festival du film de Toronto, avec Robert de Niro et Martin McDonagh, « Seven psychopaths » de Martin mcDonagh ainsi que le dernier film du vétéran indien Yash Chopra « Till I breathe this life ». Le festival s'ouvrira sur « The reluctant fundamentalist », le drame du Pakistanais Mohsen Hamid, qui a également inauguré la Mostra de Venise. La clôture, en couleur, se fera avec le film d'animation fantastique « The guardians of childhood book series » de Peter Ramsey, le réalisateur de « Fight club » et « Minority report ».Seront également projetés six œuvres sélectionnées pour le Prix du meilleur film étranger, lors des Academy Award dont « Les enfants de Sarajevo » de Bosnie, « Just the wind » de Hongrie, « Kon-Tiki » de la Norvège, « The deep » d'Islande, « Myn Bala » du Kazakhstan et « White tiger » de Russie. Âge d'or du cinéma algérien Le DTFF a décidé cette année de rendre hommage au cinéma algérien post-colonial, marquant ainsi le 50e anniversaire de son accession à l'indépendance. Après s'être enlisé dans les années 80 et 90, le 7e art algérien a fini par remonter la pente en fin 90/début 2000. La production annuelle a d'ailleurs atteint treize films en 1999. Parmi les titres cultes proposés au public: « La bataille d'Alger » (1966) qui reconstitue de manière spectaculaire les luttes qui opposèrent le FLN à l'armée française. Porte-flambeau du cinéma anti-colonialiste, La bataille d'Alger remporta le Lion d'Or à Venise et le Prix de la Critique à Cannes, face à des pointures tels que Truffaud et Bresson. Il a aussi récolté trois nominations aux Oscars. Les cinéphiles auront également l'occasion de visionner des opus comme « Le vents des Aurès » de Mohamed Lakhdar Hamina, « Chronique des années de braise » du même réalisateur, lauréat de la Palme d'or au Festival de Cannes en 1975, « Le repenti » et « Omar Gatlato » de Merzak Allouache, « Roma wa la n'touma » de Tarek Teguia, « Ô mon corps », « La nouba des femmes de Mont Chenoua » et bien d'autres encore. * Tweet * *