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Pêche : Stopper la dérive halieutique
Publié dans Albayane le 12 - 08 - 2011

On reviendra sur la problématqiue des pêches maritimes qui a constamment marqué la vie économique du pays. A Agadir, on s'est gardé de mettre en place la première édition du salon Halieutis maritimes qui refait surface, après Agadir Fish Morocco, pour consolider la mise en marche du plan Halieutis.
En fait, depuis un certain temps, les départements sectoriels de l'Etat procèdent par planification. Après la charte nationale de l'éducation nationale, le plan Azur du tourisme, le plan Emergence de l'industrie, le plan vert de l'agriculture, celui de la pêche accoste dans les quais. La politique des plans économiques revient en force dans notre pays, après les triennaux et les quinquennaux mis en œuvre, il y a quelques années, sous le règne de feu Hassan II. Il est bien évident que l'ébauche de moyen et de long terme s'applique à diagnostiquer, décortiquer et prévoir les projets de développement réels et réalisables.
Pour ce qui est des métiers de la pêche, la mise en pratique de la stratégie nationale Halieutis se veut novatrice et détentrice de réformes substantielles, à tous les niveaux du secteur. Sans chercher à polémiquer sur la caducité du cadre proposé ou encore sur le traitement réducteur exercé sur nombre de professionnels, le plan Halieutis est maintenant mis à l'épreuve, soumis à l'étude et l'application. Il s'articule, rappelons-le, autour de trois fondements matrices à savoir la durabilité, la performance et la compétitivité, avec les mesures accompagnatrices et les outils-clès de leur concrétisation.
A chacun d'en tirer les conclusions qui s'imposent après son adoption, car il importe peu de camper sur des attitudes de rechignement à son égard, maintenant qu'il s'introduit dans la phase de l'opérationnalité. Si le projet s'avère globalisant et annonciateur de possibilités immenses d'aller de l'avant, force est de constater que la promotion du secteur est tributaire d'un engagement fort en terme d'assainissement de ses rouages fort déficients.
On conviendra, dans ce sens, que la ressource de qualité est quasiment concentrée dans les larges des provinces sahariennes récupérées. Ces régions du sud, riches en matière première, connaissent certes un essor socioéconomique ascendant, mais n'empêche que le conflit artificiel vilement orchestré par la junte algérienne fait également concentrer nos vaillantes forces militaires sur tous les points frontaliers pour préserver nos territoires de toute éventuelle invasion ou spoliation. Les espaces maritimes sont également sous leur protection et c'est là où le bas blesse, en conséquence. Des barons de la pêche ont alors l'habitude de ramener des captures porteuses, dans les zones interdites, avec la complicité de ceux qui sont censés veiller à la sauvegarde des ressources halieutiques, à l'aide de leurs moyens de contrôle sophistiqués.
Le gros marché de poisson se fait alors à ce niveau au grand jour et tout le monde y trouve son compte, hormis bien évidemment, l'immunité des caisses de l'Etat amoindrie par les détournements et l'équité des pratiques maritimes décapitée par le monopole.
On a donc beau peaufiner les stratégies halieutiques les plus ambitieuses qui soient, on ne saura jamais prétendre faire avancer la machine du secteur de la pêche à plein régime, alors que des hémorragies assassines proviennent du sud, là où la loi de l'hégémonie règne toujours. Il est vrai qu'il est ardu de démanteler ces réseaux illicites qui s'immiscent dans un butin maritime juteux car il est question de gros bonnets de la hiérarchie militaire. Cependant, la mise en fonction saine et performante de la stratégie des pêches maritimes repose inéluctablement sur le nettoyage des eaux du sud de ces prédateurs.
Une démarche qui nécessite, à coup sûr, beaucoup de courage et de civisme. Il y va de l'intérêt du Maroc de la démocratie, de la modernité et du progrès.
Secteur du tourisme
Relever la capacité litière
Il ne fait pas de doute, la destination Agadir est en passe de recevoir des flux de plus en plus accentués en termes de visiteurs. Les nouvelles dessertes aériennes provenant des marchés scandinaves, russes, polonais et autres renforcent ces drainages consistants.
Cependant, on ne peut cesser de déplorer l'exiguïté de la capacité litière qui stagne, depuis déjà des décennies. En effet, l'offre hôtelière est, depuis longtemps, à hauteur de 26 mille lits, alors que la cité ocre en est à plus de 60 mille et entrevoit dans un proche avenir les 80 mille.
La première station balnéaire du royaume ne progresse guère au niveau de son éventail d'accueil, à la grande déception des professionnels.
Pis encore, plus de la moitié de ces hôtels classés se trouve toujours dans un état délabré, en dépit des opérations de rénovation entreprises dans certaines structures. En plus de ce phénomène de délabrement qui use, depuis des lustres, une série d'hôtels trônant au cœur du secteur balnéaire et y occupant une place de choix, on relèvera pareillement la fermeture d'une panoplie de complexes qui moisissent dans l'abandon le plus lamentable, tels Salam, transatlantique…, sans parler d'une multitude de projets hôteliers qui arrêtent leurs travaux de réalisation à mi-chemin, notamment Targa, Hospitality…Voilà donc qui affecte tout effort de relèvement de la capacité d'accueil, au regard de la conquête de marchés potentiels et porteurs.
On ne saurait alors prétendre développer le secteur, au vu des exigences de la vision 2020, sans le renforcement de ce paramètre fondamental. On ne peut également avancer rivaliser avec les destinations régionales, en particulier en Turquie, en Grèce et autres, en portant préjudice ce fondement majeur de l'épanouissement touristique dont les assises sont aussi malmenées par la prolifération du système nocif du «All Inclusive». Si l'effort est porté, ces temps-ci, sur l'attraction des flots de touristes à destination d'une ville attractive par ses splendeurs naturelles et ses arrières pays saisissants, à travers des actions de promotion judicieuses, on devrait inéluctablement accompagner toutes ces ébauches prometteuses par une campagne volontariste en termes de consolidation de la capacité litière, à commencer par la restauration des édifices délabrés, la réouverture des hôtels fermés, l‘achèvement de ceux qui sont toujours en état d'arrêt, en activant les procédures de réactivité, et se lancer dans des projets d'investissement hôtelier à grandes échelles, avec une approche plus souple et incitative. Eriger Agadir en une destination balnéaire de haut standing est un choix national, encore faut-il assumer cette option stratégique, en mettant en place toutes les conditions idoines pour honorer ces engagements.
Ce n'est nullement une question de tempérament de tel ou tel opérateur qui se permet d'hypothéquer toute une orientation pour des fins souvent anachroniques. L'ancien ministre de tourisme qui n'est autre que l'actuel instigateur de cette révolution touristique dans la région Souss Massa Drâa, n'a jamais cessé, depuis son avènement, d'axer toute son énergie pour l'éclosion de la capacité litière. Autant s'en réjouir et en concrétiser ces voeux de taille !
S.E.A
A vrai dire
L'impunité désolante
L'opération nationale «villes sans bidonvilles» avait constitué un sérieux déclic pour libérer les cités du royaume de l'anarchie et de la promiscuité urbanistiques. Il est bien vrai que cette entreprise avait, tout de même, déclenché un véritable ébranlement tant au niveau des décideurs que des citoyens.
On se rappellera qu'à Agadir, à titre d'exemple peut-être plus criant qu'ailleurs, la prolifération des constructions illicites avait battu tous les suffrages, en parfaite connivence entre les autorités locales et les élus d'antan.
A Anza, à Bensergao tout comme Agadir centre, au dépotoir public et aux piémonts, cette hécatombe prenait de l'ampleur à tel point qu'on se retrouvait à la merci d'une machine épouvantable secrétant un réel marché regroupant de bas énergumènes des deux parties en question.
L'exécution de cette démarche nationale de lutte contre les bidonvilles avait trouvé beaucoup de peine à s'accomplir en raison du cumul de plus de deux décennies de débandade et de soudoiement infâmes. Cependant, avec la remontrance royale braquée sur les autorités locales à cause de leur nonchalance, à chaque fois que le souverain se rend dans la capitale du Souss, on se précipitait alors à se lancer dans l'épreuve de la démolition aveugle et impitoyable.
De milliers de bidonvillois se trouvaient, du jour au lendemain, sans abri et en proie des affres de la vie quotidienne.
Aujourd'hui encore, des populations continuent à vivre le calvaire de ces mesures drastiques, notamment à Anza où des centaines de victimes observaient des sit-in, à cause des tergiversations des autorités compétentes par rapport au recasement promis.
Depuis lors, les familles évacuées se dispersaient dans les environs cherchant refuge, en pleine saison scolaire. Certes, le combat menu à brides abattues contre les bidonvilles était payant puisque la quasi-totalité de ces masures a disparu en l'espace de quelques semaines.
Toutefois, on n'a fait en fin de compte, pour la plupart des cas, que déplacer certains bidonvilles vers d'autres lieux où l'insalubrité bat son plein. D'autres sont restés sur les lieux, à Taddart, attendant les promesses qui tardent à venir.
Enfin, si l'on est entièrement pour l'éradication des bidonvilles en vue d'une urbanisation quiète et décente, on condamnera sans ambages la manière avec laquelle les choses ont été concrétisées aux dépens de la sécurité et le bien –être des citoyens.
A propos, les véritables coupables de cette bavure étaient bel et bien ceux qui avaient «autorisé», dans l'illicité, à coups de millions, les constructions illégales et ceux qui ne se souciaient que de la collecte des voix électoralistes et qui évoluent toujours dans l'impunité.
C'est la plus grande insulte perpétrée contre toutes ces épreuves réhabilisatrices.
S.E.A
Environnement
Les gros pollueurs
Les consultations qui s'insèrent dans une démarche nationale inclusive ont, en effet, le mérite de décortiquer dans le détail de ces dysfonctionnements en vue de mettre en place des panacées globales, tout en tenant compte des spécificités locales. Vu son potentiel économique énorme, la région SMD subit des supplices érosifs et corrosifs dont pâtissent particulièrement les ressources humaines, aussi bien dans l'urbain, le périurbain que le rural. A tout moment d'échange et de diagnostic autour de ces axes thématiques, l'accent est mis sur les nuisances multiples et affectants, occasionnées par les unités de production et les entités de fonctionnement. La rareté des volumes hydriques tant en surface qu'en souterrain fait, tout naturellement, l'objet de focalisation, dans une zone à la fois aride et déshydratée, mais grosse productrice d'agrumes et de primeurs de premier plan.
Cependant, le plus gros pollueur de la vie active n'est autre que l'analphabétisme qui sévit cruellement dans nos contrées.
On ne peut concevoir un développement environnemental sans une promotion effective et pérenne de l'élément humain dans sa globalité. Toutes les mesures de relèvement développemental multidimensionnel demeurent, en fait, vaines si le citoyen n'est pas conscient des enjeux qui font front aux actions menées dans ce sens. Certes les politiques publiques sont appelées à jouer un rôle prépondérant à ce propos, à travers des programmes de lutte contre l'illettrisme. Chose dont l'Etat ne parvient pas à accélérer les cadences et, de ce fait, en subit des indicateurs de pauvreté des plus alarmants.
Toutefois, il s'avère plus judicieux de faire appel à des approches partenariales entre les collectivités et les radiodiffusions régionales en vue de mettre en fonction des activités auditives de sensibilisation en direction des larges masses parmi les populations, plus spécialement dans les patelins les plus reculés. Dans le même sillage, on pourrait également procéder à des actions, selon lesquelles il sera permis aux collectivités locales de s'approprier des organes de radio spécifiques se consacrant à ces tâches d'alphabétisation à grande échelle et à ces interactions communautaires de proximité et de communion, comme c'est le cas de Paris, Lyon, Bordeaux et autres où la ville communique avec les électeurs par le moyen d'une radio communale. Il est donc bien clair que la dimension environnementale est partie intégrante du développement humain susceptible d'agir et de réagir dans son cadre de vie avec conscience et conviction. L'essor que connaît actuellement la région SMD à plus d'un titre devra considérer la dimension environnementale comme la plaque tournante du développement multiforme, mais également comme une nécessité siné qua non du bien être, de la décence et de la dignité de l'élément humain, socle fondateur de tout croissance.
Enfants de la rue
Réinsertion salutaire
Depuis déjà quelques années, la lutte pour la réintégration des enfants de la rue fait de bonnes choses à Agadir. L'opération de ramassage de ces mômes des différents quartiers de la ville s'est faite, sur initiative des services de la wilaya, en partenariat avec nombre d'intervenants.
Tout d'abord, ces garnements, habitués à sniffer et agresser, dans les coins les plus redoutés, sont «collectés» et mis dans une école où ils ont été « repoussés », puis dans un établissement de jeunes à Taddart, enfin dans un centre spécialisé et approprié baptisé «Tilila». Ils sont maintenant environs 75 bénéficiaires entre mioches et nourrissons abandonnés. Un effort considérable s'effectue dans cette structure, en termes de protection, de formation et d'insertion. Plusieurs associés y mettent la main à la pâte, notamment la division de l'action sociale, menée de main de maître par Saloua Benkirame dont les qualités humaines forcent l'estime et l'admiration, la Fondation du sud, une ONG aux marques saillantes en matière d'actions sociales, le département de la formation professionnelle très actif à cet égard et bien d'autres partenaires et mécènes. Avec cette synergie persévérante, les résultats ne tardent guère à se pinter dans le concret, puisque pas moins d'une quinzaine de jeunes sauvegardés, ayant bénéficié d'un certain apprentissage professionnel, a rallié divers secteurs, exerçant des jobs décents et honorable. Le cas de Said Lacheheb qui a été arraché de la rue meurtrière, est désormais l'exemple significatif de cette action multipartite d'envergure. « Aujourd'hui, je suis très satisfait de ma situation actuelle, après avoir dépassé une vie funèbre à laquelle je ne retournerai jamais. Grâce à L'hajja Saloua et bien d'autres, j'ai pu intégrer cette nouvelle vie et me procurer un travail qui m'aide à subvenir aux besoins de la famille, en particulier ma mère pour laquelle j'ai beaucoup d'affection. Là où j'étais représente dorénavant un cauchemar que j'ai laissé définitivement derrière moi. Merci à tous ceux qui m'ont ouvert les yeux pour reprendre espoir et maudire à jamais la délinquance», nous déclare Said dans un temps pathétique. Nombreux comme lui ont pu découvrir les bienfaits de cette nouvelle vie, grâce à cette louable initiative. Certains même s'adonnent volontiers à des traitements d'esthétique pour effacer les cicatrices des couteaux qui sillonnent leurs visages. Mais la cicatrisation des blessures morales est encore plus importante pour ces enfants retrouvent goût et sens à la vie. Hommage à ces actions de profond civisme.
S.E.A
Insécurité
Le délit bat son plein
On ne le dira jamais assez. Le délit fait rage à Agadir. On ne pourra pour autant occulter l'effort colossal des services de sûreté pour y faire face.
Mais, le phénomène est si ravageur que les moyens dont ils disposent sont incapables de le maîtriser. Certes, le renfort sécuritaire continue de se déployer, depuis un moment, surtout dans les coins à suspiscion. Toutefois, il ne se passe pas un jour sans qu'un délit n'éclate dans tel ou tel quartier de la ville.
Des scènes déplorables émaillent les zones suspectes, là où les rondes se font rares par indigence logistique, ou encore par crainte de se faire surprendre.
Même la police se garde aussi de s'approcher dans ces recoins dont les crimes et les terreurs abondent. Bien évidemment, ces forfaits sont éparpillés partout en cité, à un degré moindre, aussi bien dans les lieux du centre où regorgent les vols des boutiques, des joailleries, des restaurants…que le reste des quartiers dits « populaires » dont les agressions d'ordre sexuel ou matériel sont plutôt destinées aux passants, plus spécialement aux jeunes filles.
De par son registre touristique, une cohorte de criminels se « spécialise » dans les attaques aux étrangers ou encore les subtilisations frauduleuses dans les taxis ou les locaux d'artisanat. Le taux des méfaits, toutes espèces réunies, atteignent des seuils inquiétants, au point qu'Agadir est en passe de devenir le fief par excellence du délit.
Et pourtant, il y a quelques années encore, elle s'érigeait en havre de paix où les visiteurs viennent savourer des moments de quiétude et de sérénité, durant toute l'année, d'autant plus que son climat, clément et avenant, s'apprête à de pareilles sorties évasives pour se ressourcer et se dégourdir les sens. Ce n'est plus le cas, malheureusement aujourd'hui.
Il est bien évident que c'est parce que justement la ville jouissait de ce cachet sécuritaire de choix que des délinquants de tout acabit ont mis le cap sur la capitale du Souss pour y chercher, non pas le soleil et la plage comme d'ordinaire, mais le sou et le plaisir à bien des égards. Il faut dire aussi que les espaces verts dont jouissent certains lieux de la ville sont devenus, malheureusement des abris idoines pour les clochards où ils se rendent la nuit, après une bonne “récolte” de butin.
Où vont les choses à ces cadences préoccupantes? Personne ne pourrait mesurer ces dérapages, même pas les services policiers qui, à cours d'effectifs et de moyens matériels, ont besoin de soutien de la part des citoyens, sous les effets de civisme.
Ces derniers ont droit à la sécurité, là où ils sont, et il est inacceptable de les exposer aux supplices des agresseurs qui ne lorgnent point de semer la terreur et la panique dans les différents quartiers, en particulier les plus reculés. Il s'agit donc d'une large besogne d'assainissement à laquelle devraient prendre part toutes les composantes sécuritaires, avec fermeté et responsabilité, en collaboration avec les autres constituantes de la ville en termes de moyens et soutiens. Il est alors anormal, dans un Etat de droit d'institutions que ce genre de débordements continue à «horrifier» les populations dans leur quotidien.
S.E.A


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