Après son revers à Annaba, Eric Gerets n'a pas tardé à réagir mais à Marrakech. Tout en jetant l'entière responsabilité sur le mauvais arbitrage du trio mauricien mené par Rajindraparsad Seechurn, Gerets n'a pas oublié de défendre ses joueurs auteurs, selon lui, d'une grande combativité et d'un grand match… Mais l'arbitre a offert la victoire aux Algériens sur des décisions «incompréhensibles». Gerets a jugé utile de tenir une conférence de presse, mardi, au nouveau stade international de Marrakech que l'équipe nationale a relié directement après son revers à Annaba. Lors de cette rencontre médiatique réservée à l'équipe nationale locale qui devait jouer, mercredi, un match amical face au Botswana, en prévision de la troisième édition du championnat africain des joueurs locaux (CHAN 2013), le sélectionneur national Eric Gerets ne semble pas prêt à oublier le derby maghrébin qu'il a complètement raté en Algérie. Pour Gerets, en plus de l'arbitrage qui est à sanctionner, la faute incombe aussi à Dame Chance qui a tourné le dos au Maroc. « Notre équipe s'est procurée beaucoup d'occasions de scorer lors de ce match surtout en deuxième période, mais n'ont pas été concrétisées”, a-t-il précisé. La question qui taraude donc et à laquelle Gerets n'a, parait-il pas de réponse claire et satisfaisante, c'est pourquoi son équipe n'a pas bien tourné et ses attaquants préférés étaient tellement impuissants devant des Algériens pourtant prenables. Pour nous c'est simple, l'équipe nationale n'a pas bien préparé son derby et a été leurrée par son entraîneur qui avait trop de confiance en lui-même. Il a remporté le match bien avant qu'il ne soit joué. Gerets a négocié le match d'un sel angle, le sien, croyant qu'il est facile pour s'imposer comme il l'a promis aux Marocains. Il n'a pas pensé à son homologue Abdelhak Benchikha qui, lui aussi, a ses choix et son style propres pour déjouer celui de son adversaire. C'est comme si on joue aux échecs dans ce derby avec ses propres caractéristiques et qui se joue sur de simples formalités. C'est ce que les Fennecs ont bien assimilé bien qu'ils l'ont difficilement remporté face aux Lions de l'Atlas. Aussi, l'équipe type de Gerets n'a pas été à la hauteur pour cause de la faible prestation de certains joueurs professionnels que personne ne discute leur titularisation en équipe nationale mais qui ne sont pas apte, aujourd'hui, pour jouer un match capital comme celui face à l'Algérie. On donne comme exemple Marouane Chammakh qui manque de compétitions, qui n'est pas titularisé au sein de son club et qui n'est pas dans ses grands jours. Pourtant, le sociétaire d'Arsenal faisait le favori number one de Gerets. On souhaite que Chammakh retrouve son punch et sa performance lors du match retour, décisif, au mois de juin prochain. Un match que Gerets et ses hommes doivent préparer et aborder autrement. Gertes qui y croit, estime que ses protégés disposent des atouts nécessaires pour prendre leur revanche. Mais il risque de répéter les mêmes erreurs s'il ne prend pas en considération les points forts et faibles de son adversaire. Il doit mettre dans la tête que son alter-égo et ses poulains ne se déplaceront pas au Maroc pour faire du tourisme. Les Fennecs ont aussi leurs atouts pour le même objectif que le nôtre. Ils chercheront, eux aussi, à confirmer et assurer une seconde qualification successive à la prochaine CAN après celle de 2010 que les Lions de l'Atlas avaient ratée. Gerets doit sérieusement penser au second duel contre les Algériens et à son second examen à réussir avant de se pencher sur l'avenir de l'autre sélection marocaine des joueurs locaux en prévision du prochain rendez-vous. Il est encore tôt de penser au CHAN 2013. Place à la CAN 2012.