Une véritable journée de théâtre. Les passionnés des planches dans la province d'Errachidia et plus exactement à Erfoud ont été récemment au rendez-vous avec une cérémonie dédiée à la dédicace de trois livres, publiés récemment par des spécialistes de théâtre, aux éditions du Centre International des Etudes de Spectacles à Tanger. En présence de chercheurs, académiciens, spécialistes et acteurs culturels locaux, les présents ont suivi une lecture dans les trois livres intitulés « Le corps dans le théâtre » de Hassan Mniai, « Le Théâtre et l'Etat » de Azeddine Bounit et « Sidna Kdar » (seigneur de destin), de l'auteur dramaturge Mohamed Kaouti. Présentant la deuxième édition de son livre (près de 200 pages/format moyen), M. Lamniï a rappelé qu'il s'agit d'une traduction d'articles de grands théoriciens occidentaux, dans l'objectif de rapprocher les gens du théâtre marocain de la production théorique occidentale, un projet ayant commencé début des années 70 du siècle précédent. Soulignant que « le corps, qui est présent dans la littérature arabe depuis la poésie antéislamique, s'exprime éloquemment et indépendamment de tout langage », le professeur Mniai s'est approprié la célèbre boutade de l'écrivain et intellectuel français Albert Camus disant que « le corps est porteur de connaissance ». Pour sa part, l'écrivain et metteur en scène de théâtre Azeddine Bounit a évoqué l'actualité de ce livre, notamment en ce cette période où les polémiques surgissent de temps à autre sur la nature la présence du corps sur scène, et mis l'accent sur le rôle du professeur Mniai en tant que traducteur, écrivain, théoricien, critique et académicien précurseur dans l'introduction de la leçon de théâtre à l'université. Dans sa présentation du deuxième livre « Le théâte et l'Etat » (Près de 100 pages/format moyen) de son auteur Azeddine Bounit, le critique Hassan Yousfi a souligné que la teneur de ce livre est en relation étroite avec les multiples facettes de la personnalité de son auteur à la fois critique, metteur en scène, syndicaliste, politique, gestionnaire... Et d'ajouter qu'il y a ainsi lieu de se trouver face à une synergie et un recoupement de tendances et de visions, ce qui offre une richesse à l'angle d'attaque consolidée par le créateur, l'académicien, le propositionnel, le militant et les gestionnaire, ainsi que l'acteur culturel. Hassan Yousfi a renchéri qu'« autant de statuts et de positions se recoupent pour un élan prometteur à même de permettre l'élaboration d'une vision globale et également sociologique sur le théâtre, dans un discours et un style objectif prospectif et sérieux ». Le troisième livre dédicacé lors de cette rencontre, animée par l'universitaire, Said Karimi, n'était autre que celui de l'auteur dramaturge Mohamed Kaouti, « Sidna Kdar » (Notre seigneur le destin), livre qui s'inscrit dans une suite logique et créative de des deux derniers livres du même auteur «No man's land» (2009) et «Le ring» (2010). Il s'agit, selon Khamed Amin, critique et président de Centre International des Etudes de Spectacles à Tanger, d'une nouvelle œuvre de l'une des figures ayant accompagné toutes les étapes lumineuses du théâtre marocain. «Sidna Kdar» est une transplantation de la célèbre pièce théâtrale de Samuel Beckett «En attendant Godot», mais avec un ajout, de la part de Kaouti, d'un troisième acte, une « aventure » qui n'a pas manqué de réussite créative. Auparavant, la faculté polydisciplinaire d'Errachidia avait rendu un vibrant hommage à l'endroit du professeur Hassan Mniai, critique de théâtre et l'un des précurseurs de la leçon de théâtre au sein de l'université marocaine. Intervenant lors de cette rencontre, le professeur Dr Hassan Mniai s'est attardé sur la nature de la présence du théâtre dans l'université et les efforts à déployer pour consacrer la tradition théâtrale dans la société, d'autant plus que cet art reste l'un des plus proches à la vie sociale. « Le théâtre est un art social par excellence, et ne peut, du coup, se replier sur soi, dans la mesure où il tisse des liens multidimensionnels, multidisciplinaires, avec la culture nationale des peuples et leurs soucis et préoccupations », a souligné M. Mniai, qui a commencé à enseigner le théâtre vers les années 60 du siècle dernier à l'université Dhar Mehraz de Fès. Pour mieux situer l'importance et le rôle du théâtre au sien de la société, le critique a passé en revue l'expérience de Jean Villard qui a pu réconcilier le grand public français avec la tragédie, en puisant dans un imaginaire créatif qui viole parfois les méthodes classiques de mise en scène. Et d'appeler, dans ce contexte, à ce que «cette présence encore timide du théâtre au sein de l'université marocaine, soit transformée en une tradition académique, à travers une branche spécialisée et des cursus spécifiques en six semestres, comme c'est le cas dans l'université française». Anas Azizi Flash Flash Flash Flash Flash Flash Flash Flash Erfoud/Formation Dans le cadre des actes de la troisième édition de la Rencontre familiale, l'association de la Conscience et la réforme féminine à Erfoud organisera une session de formation autour du sujet de la famille et de la propulsion de l'excellence, à Dar Attakafa. Cette session de formation sera encadrée par Brahim Telwi, représentant du centre britannique Elaph train et Lotfi Khoudari, spécialiste accrédité en développement humain. Errachidia/égalité Dans le cadre de la journée mondiale de la femme, l'association des amis de l'élève rural organise un concours d'arts plastique pour la réalisation d'une «Affiche» reflétant l'égalité entre les deux sexes. Cette initiative s'inscrit dans le cadre du programme de la réparation communautaire, qui concerne les zones ayant vécu douloureusement les années de plomb. Zagora/Tourisme Le conseil provincial de tourisme de Zagora a tenu récemment son assemblée générale en présence de tous les professionnels de la région. Après la lecture et l'approbation des rapports financier et moral, les présents ont élu Ahmed Chahid, nouveau président de cette instance, en remplacement de Mohamed Ali El Hilali, qui s'est retiré après l'expiration de deux mandats. Ouarzazate Les écoles de cinéma s'invitent aux tentes de Hollywood d'Afrique Les écoles de cinéma ne veulent plus rester les bras croisés et attendre une invitation de la part des festivals. Plusieurs représentants d'écoles et de centres de formation de cinéma du Maroc et de l'étranger sont ainsi venus à Ouarzazate pour fêter la deuxième édition des Rencontres internationales des centres et instituts de formation, initiées par Institut Spécialisé dans les Métiers du Cinéma (ISMC). La capitale de l'industrie cinématographique marocaine consacre ainsi son penchant au septième art et offre à ses étudiants et stagiaires une opportunité pour l'ouverture sur d'autres expériences. La manifestation qui prend fin ce samedi a ainsi été une occasion pour les jeunes stagiaires de faire montre de leur savoir faire. Prennent part lors de cette édition des jeunes relevant des instituts de formation spécialisés dans la formation des métiers du cinéma et des techniques de l'audiovisuel du Canada, de France, des Etats-Unis, du Liban, d'Espagne, de Belgique, du Burkina Faso, de Mauritanie aux côtés du Maroc. Cette deuxième édition, organisée sous le thème “Rencontres sous la tente”, a permis aux stagiaires marocains et étrangers d'échanger leurs expériences et développer leurs techniques sous la supervision de professionnels marocains et étrangers. Les festivaliers ont saisi cette occasion propice pour échanger des points de vue autour de l'approche pédagogique, culturelle et cinématographique adoptée par les différents instituts de formation dans les métiers du cinéma, ainsi que de débattre des évolutions de la filière cinématographique. Et pour joindre l'utile à l'agréable, cette édition a connu également l'organisation de 10 workshops animés par des professionnels, ainsi que la projection de films et la mise en place d'une télévision interne qui transmettra les activités programmés lors de cette manifestation. A 80 ans, une femme obtient enfin son acte de mariage à Errachidia Elle a quatre vingt ans et vient d'avoir, mardi à Errachidia, son acte d'un mariage, consommé pourtant depuis 68 ans. Lakbira Khouya, dont le mari vient de décéder en décembre dernier, en était fière et contente. La campagne nationale d'authentification des actes de mariage, initiée partout au royaume par le ministère de la justice, lui a été d'un grand profit. Elle, dont l'ainée de ses quatre enfants a l'âge de 51 ans, n'avait jamais cru devoir besoin d'un acte de mariage. Plusieurs procédés administratifs nécessitaient, en fait, l'existence d'un tel document. Venue tôt le matin au site où le tribunal de première instance a installé une tente, érigée en tribunal «ambulant». Lekbira, encore habillée de son costume blanc de deuil, avait besoin de l'aide de Mohamed son petit fils de 24 ans, sur lequel elle s'appuyait. Elle a suivi méticuleusement l'audience «mobile» a eu lieu, examinant une cinquantaine de dossiers relatifs à l'authentification d'actes de mariage. «A l'époque personne ne pensait authentifier son mariage par un acte administratif, il suffisait de témoins et d'une cérémonie à laquelle prenait part tous les voisins et de lire la Fatiha», a-t-elle dit en langue amazighe et sur un débit très lent. Une fois le gouverneur de la province M. Mohamed Amghouz, présent lors de cette cérémonie, lui délivre son document, Lakbira a porté longuement son regard sur ce document, l'examinant de ses mains, comme si elle s'assurait de sa véracité, tellement elle s'attendait à un jour pareil. Son petit fils explique, lui, que toute la famille attend impatiemment ce document, plusieurs procédures administratives en dépendent. Outre Lakbira qui était apparemment la plus âgée des présents, plusieurs couples se sont présentés, parfois accompagnés de leurs enfants déjà à l'âge de scolarisation, pour tirer profit de cette campagne nationale d'authentification des actes de mariage, qui concernera des milliers de personnes au royaume. «Par cette campagne d'authentification des actes de mariage, le ministère vise essentiellement à rapprocher l'appareil judiciaire des citoyens et à leur démonter que la justice est mise à leur disposition et leur service», a indiqué M. Abdelaziz Esserif, président du tribunal de première instance à Errachidia. Une centaine d'audiences a été tenue sur l'ensemble du territoire national, sous le signe « authentification du mariage…une protection de la famille », l'objectif étant de généraliser l'authentification des mariages, conformément à l'article 16 du Code de la famille. Par ailleurs, la coïncidence de cette campagne avec la date du 8 mars n'est point fortuite, mais bien ciblée, dans la mesure où l'on compte ainsi rendre hommage aux femmes marocaines qui restent souvent victimes de ces situations, ne bénéficient souvent pas de leurs droits pourtant légitimes, du fait d'absence de documents juridiques et légaux. Mustapha Elouizi La danse de la Rokba, ancrée dans les traditions artistiques de la vallée de Drâa Rokba, dans la terminologie locale désigne un genre lyrique chanté lors des mariages et des fêtes locales. Son interprétation est fondée sur la danse. La Rokba est une danse collective constituée de mouvements et de poèmes lyriques. Elle est interprétée par des hommes et des femmes ou parfois des hommes seuls. Ceux-ci s'alignent en deux rangées parallèles. Le maestro se place au milieu de l'une des deux rangées et dirige les mouvements, les déplacements, employant des signes ou proférant des mots signalant ainsi aux autres interprètes les changements de position et de rythme accompagnant la danse. Pour les tribus Oulad Yahia et Oulad Issa, la danse commence par la récitation d'un ensemble de vers, toujours supérieur à quatre, dit «Kalma», par deux ou trois hommes. Au cas où les femmes seraient présentes, deux ou trois d'entres elles répondent. Si elles n'étaient pas présentes, les autres interprètes répètent chaque vers deux fois (sorte de refrain). Après un moment de récitation le dernier vers de la Kalma, appelé « Radma », est récité d'un rythme musical faisant appel aux mains, aux pieds et aux tambours. Azalay des musiques d'Afrique reporté à octobre prochain Le festival Azalay des musiques d'Afrique n'aura pas lieu en avril prochain. Et pour cause, les organisateurs de la première édition du festival artistique et culturel d'Azalay à Ouarzazate ont décidé de reporter aux 20 et 22 octobre 2011, la tenue de cet événement, prévu initialement du 21 au 24 mars, pour des raisons financière et matérielles. Selon un communiqué parvenu à Al Bayane, les organisateurs ont eu recours à cette décision après moult concertations entre la province, le conseil provincial du tourisme et les autres partenaires. Ils ont jugé que l'organisation de cet événement d'envergure internationale nécessite l'existence préalable de certaines conditions appropriées sur les plans financier et organisationnel. L'événement qui a été l'objet d'une grande couverture médiatique, de la part de supports régionaux, nationaux et internationaux sensibles à la ligne artistique et aux enjeux économiques de cet événement, n'a pas trop attiré les sponsors qui ont répondu timidement, voire parfois négativement, au soutien de ce projet. Ce qui a obligé l'équipe du festival à annoncer son report au mois d'octobre prochain, pour s'offrir une occasion supplémentaire à même de permettre la mobilisation des partenaires et sponsors très attendus sur cette action. Visant à replacer la province d'Ouarzazate ville dans sa dimension africaine d'antan, le Festival Azalay des Musiques d'Afrique tient pour objectif la promotion du patrimoine africain authentique au Maroc, mais aussi la dynamisation des facettes socioéconomiques de la région d'Ouarzazate. Les soirées de cette manifestation artistique allaient être illuminées de la présence d'une pléiade de stars africaines dont le célèbre chanteur africain Alpha Blondy. Errachidia Sensibilisation des acteurs communaux aux SIC Les systèmes d'information communaux (SIC) sont d'actualité. La bonne gouvernance au sein de ces structures de gestion territoriale n'en sera que fortement consolidée. Aujourd'hui encore, peu de collectivités locales recourent au SIC, une faille qui impacte grandement la rentabilité. Pour pallier à cette situation, et en perspective de généraliser l'utilisation de l'outil informatique à travers les communes rurales et urbaines du périmètre territorial de la province d'Errachidia, la direction générale des collectivités locales (DGCL), en collaboration avec un bureau d'étude, a organisé, récemment, au siège de la province d'Errachidia, une journée de sensibilisation en faveur des acteurs communaux et chefs de services extérieurs sur le même thème. Cette journée de sensibilisation consiste à faire doter la totalité des communes de cette province d'un système informatique permettant de faciliter l'accès à la base d'informations de monographie communale, à fluidiser la gestion administrative, à l'élaboration du plan communal de développement et par la même permet la possession d'une base informatique rénovée pour la détermination des plans et mesure d'avancement des réalisations par des indices adéquats. Ce système combien important donnera certes un autre visage à des communes en marge du développement et qui traversent presque toutes une période de crise en matière de ressources humaines et naturelles, un handicap qui entrave la bonne gouvernance, retarde le développement et freine le progrès des vingt-cinq communes restantes après le nouveau découpage administratif qui a annexé une grande partie du territoire de cette province à Midelt.