C'est un constat hallucinant. Les projets d'investissement traînent à cause du retard enregistré dans la réalisation et la publication des plans d'aménagement, outils d'exécution du Schéma directeur d'aménagement et d'urbanisme (SDAU). Les autorisations de construire obéissent aujourd'hui à la formule des dérogations, selon les besoins de la ville, dit-on, ou restent otages des plans d'aménagement qui remontent à plus de deux décennies. Au niveau de l'Agence urbaine, la wilaya et le conseil de la ville, on nie tout blocage, tout en affirmant que les autorisations sont délivrées régulièrement surtout pour les programmes de logements sociaux et les projets immobiliers s'inscrivant dans le cadre de la lutte contre l'habitat insalubre. Mais sur le terrain, c'est une autre réalité, selon des sources concordantes. Des projets particuliers dans le secteur du tourisme et autres sont renvoyés aux calendes grecques. Dans la zone d'Anfa, d'innombrables projets sont bloqués, des études réalisées n'ont servi à rien et des terrains demeurent non bâtis à cause des complexités du «défunt» plan d'aménagement auquel on recourt encore, affirment les mêmes sources. Des terrains qui n'ont pas une certaine superficie donnée sont exclus par le désormais ancien plan d'aménagement. Cet état de fait est mis à profit par des spéculateurs immobiliers qui exploitent ces paramètres pour acquérir ces terrains à des prix bas en attendant la publication du nouveau plan d'aménagement. Car, ils exploitent des informations, auxquelles ils parviennent, d'une manière ou d'une autre, sur ces terrains dans le projet du nouveau plan pour faire main basse sur les meilleurs lots. Ce qui lèse les petits promoteurs qui continuent de prendre leur mal en patience. Et cela ne semble pas être débloqué dans les prochains jours. Car, jusqu'à présent, un seul plan d'aménagement a été soumis aux conseils élus. Il s'agit du plan d'aménagement de Hay Hassani qui a été examiné vers la fin de l'année 2010 à l'arrondissement communal de Hay Hassani et au Conseil de la ville de Casablanca. Les autres sont toujours à l'étude. Et lorsqu'on sait la complexité des procédures précédant l'ultime stade d'approbation et de publication au bulletin officiel des plans d'aménagement, tout porte à croire que Casablanca continuera de faire «l'exception» en travaillant avec des outils d'urbanisme dépassés. Ce qui pousse d'aucuns à dire, non sans humour, que la ville n'a pas dérogé à ses «règles» de non respect des dispositions règlementaires de l'urbanisation depuis la mise en place du premier plan d'urbanisme dans la Métropole au début des années vingt. Car la vision globale protectrice de l'espace urbain allait à l'encontre des intérêts d'un lobby tout puissant, celui des spéculateurs immobiliers. Ainsi, le plan Prost, mis en place par le protectorat, n'a pas été respecté. Celui d'Ecochard a eu le même sort. L'urbaniste Ecochard a débarqué à Casablanca en 1945 et l'a quittée en 1953, alors qu'il n'a pas fini sa tâche. En 1984, le premier schéma directeur d'aménagement et d'urbanisme (SDAU) verra le jour. Environ 81% des projets prévus par ce SDAU n'ont pas été réalisés, selon des études de l'Agence urbaine de Casablanca. C'est ce SDAU, qui est arrivé à échéance au début de ce siècle, qui régit encore l'urbanisme dans la ville. Il faut dire que ce qui se passe dans ce secteur à Casablanca relève de l'irrationnel. Si Casablanca est une grande ville, les spéculateurs immobiliers sont à sa taille, disent, non sans amertume, plusieurs citoyens dans la ville. B. Amenzou Point de mire Ecumeurs de poubelles La pauvreté pousse cer-tains habitants des quartiers de la périphérie de la ville à créer leur propre «gagne-pain», en fouillant les poubelles en vue de dénicher des objets pouvant être vendus. Ces personnes vivent ou, plutôt survivent, ainsi grâce aux «restes» des nantis et des chanceux de la ville. Les conséquences de l'insoutenable poids de la pauvreté, des inégalités sociales, de la violence sociale et des autres abus, ne sont plus à démontrer dans une ville mouvementée comme Casablanca, métropole de tous les paradoxes. Si certaines personnes, issues, notamment des familles favorisées, courbent l'échine en s'adonnant à la mendicité, au vol ou aux agressions, d'autres essayent, tant bien que mal, de trouver un emploi, aussi précaire soit-il. Une autre forme de l'instinct de survivre. Les écumeurs de poubelles et autres décharges est la tâche de cette deuxième catégorie. Un autre phénomène de société. Tôt le matin et tard le soir, des enfants et des adultes, exposés aux multiples vicissitudes, arpentent les rues et les ruelles de la capitale économique et fouillent les moindres poubelles et les petits points noirs. Ils effectuent chaque jour un parcours de combattant, en fouillant minutieusement le moindre sac en plastique contenant quelque chose qui pourrait rapporter. Ils ne soucient pas des passants qui les regardent. Les uns cherchent uniquement les objets en plastique et des boîtes de conserve, les autres visent des morceaux de carton ou des bouteilles en verre, etc. Ces écumeurs sont des victimes de cette société, de la pauvreté, de l'analphabétisme ou de la dislocation de la cellule familiale. L'essentiel, pour eux, est que l'objet déniché peut être revendu dans le marché aux puces ou à des marchands de ferraille, en contrepartie de quelques sous leur permettant de subvenir au minimum vital. Ils vivent, plutôt ils survivent grâce aux restes des plus chanceux. On les rencontre tous les jours avec leurs petites charrettes qu'ils tirent eux-mêmes. Un spectacle pitoyable. Ils connaissent très bien le terrain et savent parfaitement les endroits des poubelles pouvant contenir les objets recherchés. Les plus anciens utilisent des gants pour se protéger, les jeunes, notamment les enfants furètent les poubelles avec leurs propres mains sans aucune protection contre les saletés. Et nul n'ignore les risques que ces jeunes encourent. Il faut dire, ici et enfin, que la pauvreté est mère de tous les phénomènes sociaux. Pour y remédier, il faut combattre le mal à la racine. B.A Pignon sur rue Session du conseil de la ville Le conseil de la ville de Casablanca tiendra le 22 mars sa session ordinaire consacrée notamment à l'examen et l'approbation du compte administratif au titre de l'exercice de l'année 2010. Cette session s'annonce houleuse eu égard aux tiraillements qui déchirent la majorité ayant porté Mohamed Sajid aux commandes de la mairie de Casablanca. De chauds débats s'annoncent en vue. Ce qui a poussé le maire de la ville à tenir des rencontres marathoniennes avec les différentes sensibilités politiques de la ville. L'objectif est d'apaiser les tensions en vue d'aboutir à un certain consensus lui permettant de faire passer le compte administratif. Mais, le groupe du parti de l'Istiqlal a boycotté lesdites rencontres. Celui du Mouvement populaire n'a pas encore répondu à l'invitation du maire. Ce qui pousse à croire que la prochaine session sera ponctuée par des critiques à l'adresse du maire à propos de sa gestion des affaires locales de la ville. Conseil de la Région Le Conseil de la Région du grand Casablanca tiendra demain jeudi à partir de quinze heures à la grande salle du siège de la wilaya sa session ordinaire au titre du mois de janvier. Cette session, qui sera présidée par le wali, Mohamed Halab et à laquelle prendront part les gouverneurs des préfectures et provinces de Casablanca, est consacrée notamment à l'examen et l'approbation du compte administratif au titre de l'exercice de l'année 2010. Ce compte administratif a été approuvé au niveau de la commission compétente à l'unanimité à la suite de plusieurs débats. Les autres points inscrits à l'ordre du jour ont été également débattus à l'échelle des commissions, affirment des sources au sein du conseil. Ce qui porte à croire que la session de demain jeudi ne durera pas plus d'une heure. Juste le temps de faire passer aux opérations de vote les points inscrits à l'ordre du jour de ladite session, indiquent les mêmes sources. Circulation : Des embouteillages énormes La circulation à Casablanca est ennuyeuse. Et durant cette période des travaux du tramway lancés dans la ville, elle est devenue infernale. Pendant les heures de pointe, la fixation atteint cinq kilomètres par heure et encore moins dans certaines zones. Les automobilistes se trouvent ainsi obligés de s'arrêter plus de trois fois à la hauteur d'un seul feu de signalisation. A huit heures du matin jusqu'à la fin de l'après-midi, les boulevards et les grandes artères de la capitale économique deviennent inondés par les voitures, les bus et les taxis, grands et petits. Sur certaines artères, dans les parages du vieux marché aux puces Derb Ghallef, Lokréa, Derb Omar, Derb Soltane, la situation devient infernale notamment en fin d'après-midi. Les marchands ambulants avec leurs étals et autres commerçants, qui exploitent et occupent illégalement la voie publique, complètent le reste. Flash Flash Flash Flash Flash Flash Flash Flash Ancienne-Médina : Sensibiliser les jeunes à adhérer aux projets de l'INDH Le tissu associatif de l'ancienne-Médina de Casablanca et le Comité Préfectoral de l'INDH de Casa-Anfa, ont organisé le weekend dernier une rencontre ouverte destinée à sensibiliser les jeunes et à les inciter à adhérer aux projets retenus dans le cadre de l'Initiative Nationale du Développement Humain (INDH). Placée sous le signe de la mobilisation et de la solidarité, cette rencontre a été l'occasion pour les organisateurs d'examiner les moyens à mettre en œuvre pour fédérer les jeunes autour de projets de développement socioculturel dans une approche de proximité et les impliquer dans la prise de décisions et la réalisation de différentes actions dans divers domaines notamment social, culturel, sportif et environnemental. Une cellule d'écoute, qui sera en concertation permanente avec les jeunes, devrait voir le jour très prochainement en vue de suivre les nouvelles vocations et tendances de la jeunesse dans plusieurs disciplines liées à l'art et au sport, ont souligné les organisateurs, faisant observer que la priorité doit être accordée aux personnes vulnérables. Mohammedia : des infrastructures de base aux standards internationaux L'alimentation en électricité s'effectue à partir des postes sources de l'ONE 60/22 KV et de LYDEC 225/20 KV, issus de la Centrale de Mohammedia. L'approvisionnement en eau est assuré par l'Office National d'Eau Potable à partir du barrage de Sidi Mohamed Ben Abdallah sur l'Oued Bouregreg et de la conduite Fouarate. La LYDEC assure la distribution par l'intermédiaire de réservoirs, de piquage direct sur conduite Bouregreg et sur la conduite Fouarate. Mohammedia dispose d'une infrastructure de télécommunications des plus modernes. Elle s'articule autour de deux centres de commutation numérique, d'un centre de transmission reliant Mohammedia à Casablanca et à Rabat par des câbles à fibre optique. Cette infrastructure est complétée par d'autres centres et réseaux techniques évolués (réseau Maghripac, GSM, internet…). La ville dispose d'une gare et d'un réseau ferroviaire par lesquels transite un important trafic de trains. La Préfecture est quotidiennement desservie par une vingtaine de trains navettes rapides reliant Casablanca, Rabat et Kenitra, en plus des trains de ligne. Mohammedia est reliée aux préfectures et villes limitrophes par un réseau routier et autoroutier dense. Il se compose de l'autoroute Casablanca-Rabat et de l'autoroute de contournement de Casablanca vers Settat et de routes principales et secondaires. L'aéroport Mohammed V est accessible à partir de l'autoroute en moins de 30 minutes. Le Port, poumon économique de la ville. Construit en 1913, essentiellement pour la pêche, le port de Mohammedia n'a connu son véritable essor et sa vocation de port pétrolier qu'à la construction, au début des années soixante, de la raffinerie de la SAMIR. Conçu pour répondre aux exigences du présent et de l'avenir, le port de Mohammedia est constitué d'un ensemble d'infrastructures de très grande envergure, permettant d'assurer dans de bonnes conditions, la réception des grands pétroliers. Avec un trafic annuel d'hydrocarbures dépassant les 10 millions de tonnes, soit plus de 95% des besoins du pays en produits pétroliers, le port de Mohammedia est le premier port pétrolier du Maroc. Université Hassan II-Ain Chock Améliorer les conditions de vie au travail L e ministère de l'Emploi et de la formation professionnelle et l'Université Hassan II-Ain Chock viennent de signer une convention cadre de partenariat pour l'amélioration des conditions de vie au travail. En vertu de cette convention, l'Unité de santé au travail, relevant de la faculté de médecine et de pharmacie de l'Université Hassan II-Ain Chock, agira en tant que référant du Ministère sur les enjeux de la sécurité et de la santé au travail et l'accompagnera dans l'anticipation et la prise en compte de la prévention des accidents du travail et maladies professionnelles pour une action efficace sur la prévention des risques professionnels. Cette convention institue un partenariat entre les parties pour mener des activités de recherche relative à l'évaluation de risques sanitaires dans les domaines du travail et de l'environnement et met en place une coopération entre les parties concernant la mise à disposition de ressources qualifiées, le recours à des prestations d'assistance et d'expertise, la production de données ou de résultats dans le contexte d'études. Les parties s'engagent à œuvrer pour l'élaboration d'une politique commune favorisant le développement économique durable afin de contribuer au progrès humain et social des travailleurs marocains, ainsi qu'à mobiliser les entreprises marocaines en faveur d'une politique de promotion de la santé et de la sécurité au travail. La convention a été signée par le ministre de l'Emploi et de la formation professionnelle, Jamal Rhmani, le président de l'Université Hassan II-Ain Chock, Mohamed Barkaoui, et le doyen de la faculté de médecine et de pharmacie à Casablanca, El Haussaine Louardi. «Cette convention vise la formation et la professionnalisation de 10 médecins nouvellement recrutés par le ministère de l'Emploi et de la formation professionnelle dans le domaine de la médecine du travail, afin de renforcer et d'améliorer l'intervention des agents chargés de l'inspection du travail en matière de santé et de sécurité au travail», a indiqué M. Rhmani lors de la cérémonie de signature. M. Rhmani a passé en revue les efforts entrepris par son département pour l'amélioration de la santé et de la sécurité au travail, citant l'élaboration d'un projet de loi cadre relative à la santé et à la sécurité au travail, la création de six nouvelles inspections médicales du travail, le recrutement de 11 médecins chargés de l'inspection du travail et l'assermentation de 24 ingénieurs du ministère en matière de santé et de sécurité au travail. Il a également expliqué que le plan d'action national pour l'amélioration des conditions de travail destiné aux entreprises employant 10 salariés et plus a été lancé pour favoriser une meilleure promotion de la conformité sociale au sein du tissu productif, notamment au niveau des petites et moyennes entreprises. A chaque jour suffit sa peine... La charrette, moyen de transport connu depuis l'antiquité, demeure encore de mise à Casablanca, capitale économique du pays, de surcroit. A partir de cette zone mouvementée de Lokréâa, les charrettes continuent de transporter les personnes jusqu'à Sidi Othmane, Attacharouk et Hay Moulay R'chid….à l'ère de l'entrée en vigueur du nouveau code de la route et quelque mois avant la mise en service du tramway, prévu le 12/12/2012. (Ph: Akil Macao)