La 5-ème édition du Festival National du Film Amazigh, organisée par L'Association marocaine de recherche et d'échange culturel (AMREC), s'est ouverte mercredi à Ouarzazate. Cette édition se tient, jusqu'au 18 décembre, sous l'intitulé «Brahim Akhiat», en hommage au fondateur de cette association amazighe, la première du genre au Maroc. Le festival connait la participation d'une pléiade d'artistes du monde du 7ème art amazigh notamment des acteurs, des réalisateurs, des scénaristes et des producteurs, outre la présence de personnalités du monde de la culture et des médias. «Développer le film amazigh à travers les médias» est l'axe central de débat, choisi par les organisateurs de cette édition. Intervenant à cette occasion, M. Abdeslam Bikrat, gouverneur de la province de Ouarzazate, a affirmé que «la culture amazighe constitue une composante du patrimoine culturel marocain», soulignant la diversité et la complémentarité de l'héritage culturel marocain à travers l'histoire, qui renforcent l'identité culturelle marocaine. Le directeur du festival, le chercheur Mustapha Afakir, a, pour sa part, indiqué que cette manifestation culturelle a pour objectif «de consolider la vision de la diversité culturelle du Royaume». De son côté, le président du Conseil municipal de Ouarzazate, Abderrahman Drissi, a mis en valeur l'impact du cinéma amazigh en tant que composante essentielle du champ culturel national. Malgré sa naissance récente, le cinéma amazigh a réussi dans sa mission et occupe désormais une place importante en matière de production artistique et culturelle, a-t-il affirmé, soulignant que cela est de nature à faire propulser le festival au devant des événements culturels organisés au Maroc. Le représentant de l ‘Institut Royal de la culture amazighe (IRCAM), M. Ait Bahssin Lhoussin, qui a rappelé les différentes actions entreprises par l'institut pour la promotion de la culture amazighe, a mis en exergue le rôle des médias en tant que vecteur de développement de la création cinématographique amazighe, dans la professionnalisation de ce cinéma. Le film «Tamktit N'dou Wakal» (une mémoire enterrée), réalisé en 1972, a ouvert le festival, qui prévoit la projection de longs-métrages dont «Zrayfa» de Abdelaziz Oussayeh, «Ikhf Ifli» de Rachid Aslal et «Tichka» de Rami Fejaj. Des courts métrages et des documentaires dont «Boukafer 33» de Ahmed Baydou, «Tawarkit» de Noureddine Badi, «Sada Assamt» de Rabie Jouhari figurent également au menu de cette édition. Le programme de la manifestation prévoit, en outre, trois compétitions sur le long-métrage, court-métrage et les meilleurs scénarios. D'autres activités parallèles dont des projections de films dans des lieux publics à Ouarzazate, des ateliers de formation cinématographique et une conférence sur «la promotion du film amazigh à travers les médias», sont au menu de la manifestation.