Producteur, réalisateur et scénariste, le cinéaste Nabil Ayouch est l'auteur d'une filmographie importante. Né le 1er avril 1969 à Paris, le réalisateur effectue des formations diverses avant de se lancer dans le cinéma. Après trois années de cours de théâtre à Paris (1987-1990), en compagnie de Sarah Boréo et Michel Granvale, il effectue ses débuts comme auteur-metteur en scène, et se lance dans la publicité au poste de concepteur-rédacteur chez Euro-RSCG, expérience qu'il considère aujourd'hui comme «une bonne plate-forme d'observation pour comprendre comment marche un tournage». Parallèlement à cela, le jeune Nabil Ayouch entre en cinéma, non par les écoles, mais par la voie des stages «à peu près à tous les postes» (les citations sont extraites d'une interview publiée dans le journal Le Monde, du 21 mars 2001). Saisi par la passion, il décide de s'orienter vers la réalisation, ce qui lui permet d'amorcer une réconciliation avec sa seconde culture marocaine. Il navigue alors d'un bord à l'autre de la Méditerranée, plongeant «d'une culture, d'un monde à l'autre, d'un milieu social à l'autre» pour les besoins de multiples projets. En 1992, il réalise «Les Pierres bleues du désert», un premier court métrage avec Jamel Debbouze qui raconte l'histoire d'un jeune homme convaincu qu'il existe de grandes pierres bleues dans le désert. Hommage émouvant aux esprits en quête de vérité, ce petit film simple et poétique annonce déjà «Ali Zaoua». Puis, il tourne deux autres courts métrages, Hertzienne Connexion (1993) et Vendeur de silence (1994) pour lesquels il reçoit de nombreux prix internationaux très prometteurs. Toutefois, la relation avec ses pairs marocains n'aura pas toujours été aisée. «Nous récoltons les fruits de leur courage et de leur labeur. Evidemment, ils ont été un peu surpris, même agacés, quand ils ont vu débarquer au 4e Festival national du film marocain à Tanger, en 1995, une bande de jeunes cinéastes de la diaspora. Ce fut comme un raz-de-marée, la pierre angulaire du jeune cinéma marocain bénéficiant de ses contacts dans les pays développés et des facilités accordées par le Maroc». Néanmoins, pour éviter l'enfermement, Nabil Ayouch s'oppose à l'idée de créer une association de réalisateurs quand les cinéastes de la diaspora le lui proposent : «Nous avons la chance d'être dans un pays où le cinéma commence à n'être après celui de nos voisins africains. Nous devons donc nous solidariser avec les cinéastes installés au Maroc et fonder une association nous réunissant tous.» Estimant que les défis à relever se situent au Maroc et non en Europe, Nabil Ayouch crée alors sa propre maison de production à Casablanca (Ali N'Productions) afin de découvrir de nouveaux talents locaux. C'est avec une certaine liberté de ton, probablement due à sa double culture qu'en 1997, il met en scène Mektoub, un premier long métrage en forme de «road-movie» policier qui évoque sans complaisance certains sujets tabous de la société marocaine comme la corruption, l»us de pouvoir, les inégalités, le cannabis... Le film fait exploser le box-office marocain avec plus de 350 000 spectateurs et remporte un succès d'estime en France. L'histoire s'inspire du scandale de l'affaire Tabet, un fait divers retentissant qui a mis à jour un trafic de cassettes pornographiques organisé par le commissaire de police Tabet et impliquant de nombreux hauts fonctionnaires. Il se penche actuellement sur un nouveau projet, une adaptation au grand écran d'un roman de l'écrivain Mahi Binebine «Les Etoiles de Sidi Moumen», une fiction relatant l'histoire des auteurs des attentats de Casablanca, tous issus du même bidonville de Sidi Moumen. http://www.site-image.eu/ Filmographie 2006-2007: Whatever Lola Wants - Long métrage. Production : Pathé Films et Ali n ‘ Production. Starring: Laura Ramsey, Carmen Lebbos, Assad Bouab. Vendu dans 33 pays. Grand Prix du meilleur film au festival National marocain (2008) Tribeccca, Dubaï, Marrakech, New Delhi, FESPACO… 2003 : Pour ne pas oublier – Court métrage. Documentaire. 2002 : Une minute de soleil en moins - Long métrage. Collection « Masculin/féminin «, pour la chaîne Arte. Prix des Industries Techniques au festival méditerranéen de Montpellier. 2000 : Ali Zaoua - Long métrage. - Sélection officielle marocaine aux Oscars 2000. - Environ 500.000 entrées salles au Maroc. - Vendu dans plus de 25 pays. - Classé dans : 1001 movies you must see before you die, selected and written by leading international critics. General editor: Steven Jay Schneider. - 44 prix obtenus dans divers festivals internationaux : Montréal (Canada) ; Namur, Bruxelles (Belgique) ; Khouribga, Marrakech (Maroc) Stockholm (Suède) ; Amiens (France) ; Manheim (Allemagne) ; Ouagadougou (Burkina-Fasso) ; Kérala (Inde) ; Milan (Italie) ; Zlin (Rep Tchèque), Cologne (Allemagne), Copenhague (Danemark)... 1997/98 : Mektoub - Premier long métrage de fiction - Sélection officielle marocaine aux Oscars 1998. - Plus de 350 000 entrées salles au Maroc. - Prix du meilleur film arabe et Prix de la meilleure première œuvre au festival international du film du Caire. - Prix spécial du jury à Oslo. - Sélectionné dans une trentaine de festivals internationaux (Berlin, Rotterdam, Gant…) 1994 : Vendeur de Silence» – Court métrage (26 minutes) - Plusieurs festivals à travers le monde. - Prix de la meilleure réalisation au festival National du film de Tanger. - Diffusé sur 2M et la RTM. 1993 : « Hertzienne Connexion» – Court métrage (4 minutes) - Festival des Films du Monde à Montréal. Diffusé sur Arte et la ZDF. 1992 : « Les pierres bleues du désert» – Court métrage (21 minutes) - Une vingtaine de festivals à travers le monde. - Prix Canal + au festival du film méditerranéen de Bastia (France). - Diffusé sur Canal +, la RTM, Canal Horizon, 2M, France 2 et Paris Première. Depuis 1992 : Réalisation d'une cinquantaine de spots publicitaires pour le Maroc, l'Afrique noire et les Dom-Tom. - Trois spots récompensés au Mondial de la Publicité Francophone en 1993 (Genève), en 1994 (Deauville) et en 1995 (Montréal) : Médaille d'or des Nations.