«Honorons nos engagements à leur égard», tel est le mot d'ordre que brandit la famille de l'éducation et de la formation d'Agadir Ida Outanane, à l'occasion de la journée mondiale du handicap. Samedi dernier, dans la matinée, Lahmidi Lederhbi, le délégué de l'enseignement, entouré de ses collaborateurs, s'est rendu à l'école Atlas Tilila à Agadir où a eu lieu la fête symbolique de cet événement annuel. Pour ce faire, l'établissement en question, avec la collaboration de plusieurs partenaires, en particulier les étudiants-professeurs du centre de formation Al Imam Ghasali, a préparé un programme exhaustif des plus émouvants et conviviaux, auquel ont pris part nombre de participants. La contribution des petits élèves en situation de handicap, au nombre de huit qui occupent une classe spécialisée, était notoire, malgré leur contrainte aussi bien motrice que mentale. Il est à signaler que, plus de 114 élèves sont éparpillés dans plus d'une quinzaine de classes réservés à cet effet, en application des directives du ministère de tutelle, notamment le programme d'urgence qui porte un intérêt particulier à cette catégorie en difficulté de la société. Dans le même sillage, la société civile vient prêter également main forte à cet effort, en mettant en œuvre des actions louables, en partenariat avec l'Initiative National pour le Développement Humain (INDH). La cérémonie que vient d'être célébrée à l'école Atlas Tilila et dans bien d'autres établissements à cette occasion est une expression manifeste de la volonté de l'école marocaine de contribuer à l'intégration des enfants à handicap dans le tissu naturel de la vie active. Il va donc falloir accentuer cette cadence en activant les démarches entreprises, en termes des infrastructures, des capacités d'accueil, des ressources humaines formées, de sensibilisations et de mobilisations au niveau des parents souvent handicapés par des tabous et des préjugés rétrogrades. Point de mire Défalcation de salaires Dans les milieux de l'enseignement, on ne parle ces derniers temps que de l'opération des défalcations de salaires, suite aux grèves observées par nombre de professeurs, durant les deux dernières années. Une vague de protestation et d'indignation envahit le corps enseignant pour ces décisions prises par le ministère de tutelle, depuis déjà deux mois, alors que les syndicats s'apprêtent à appeler encore à des débrayages de riposte plus intenses. Récemment à Zagora, Latifa Labida, secrétaire d'Etat, chargée du secteur scolaire, effectuant une visite subite dans cette zone, n'aurait pas été accueillie comme il se devait, à cause de ces sentiments de frustration dont pâtissent les victimes qui se sont vus retirer des sommes allant jusqu'à 1200 dhs de leur salaire. Il est bien évident que ces mesures « disciplinaires », entamées d'une manière rigoureuse et entachées assurément d'erreurs et de dépassements, occasionneraient des tensions encore plus ardues, attisées de plus belle par les organisations syndicales qui se sentent un peu coupables de cette situation de sanction rédhibitoire. Cependant, d'aucuns se rappelleront la répétitivité et l'abus de ces arrêts de travail des enseignants qui, pour une bonne partie, ne savaient même pas pourquoi ils répondaient aux appels aux grèves sans motif ou encore à des fins vindicatives contre tel ou tel responsable aux délégations de la région et à l'académie régionale. Pour une partie non négligeable, on faisait grève parce qu'on prenait goût au repos, sans se rendre compte qu'on portait préjudice aux cours des enfants. Sachant aussi que nombre d'enseignants, sans faire de distinction responsable entre telle ou telle organisation syndicale, font grève à l'appel de n'importe quel syndicat, même s'il est adhérent à un seul ou pas du tout. Une véritable anarchie qui confirme, malheureusement, la nonchalance et l'indifférence avec lesquelles se comporte un bon nombre de professeurs avec la problématique des grèves dans la région Souss Massa Drâa, à tel point que le ministère, pour satisfaire des revendications souvent destinées à l'éviction des chefs de services des délégations et de l'académie, a écarté un nombre impressionnant de ces cadres dont le dernier n'est autre que le directeur de l'AREF lui-même. Alors, en fin de compte, on ne devrait qu'assumer la responsabilité des conduites irréfléchies dont on a fait preuve pour des grèves souvent injustifiées. La rigueur fait, bien entendu, des mécontents aujourd'hui, mais l'anarchie a toujours des limites. S.E.A Pignon sur rue Ouarzazate C'est à Ouarzazate que le Conseil Régional de Tourisme (CRT) d'Agadir Souss Massa Drâa tient son assemblée générale ordinaire, en présence de toutes les composantes du secteur dans la région, ainsi que les différents partenaires et les représentants de la presse nationale. Agadir Au terme de du succès probant du congrès des agences de voyages germaniques qui a eu lieu dernièrement à Agadir, le CRT a organisé, en présence du Wali de la région SMD, une cérémonie d'hommage à tous ceux qui ont contribué à la réussite de cet événement mondial qui drainera sans doute des touristes allemands sur la destination. Taroudant Comme l'accoutumée, la ville impériale de Taroudant vit encore une fois les cauchemars des inondations. Cette année encore, à peine que les pluies surgissent, les eaux de l'oued Souss vont couvrir la plaine et déborder sur les lits. Les flots s'en vont couper les accès menant à la ville. Une solution radicale est à prévoir pour éviter ces désagréments honteux. S.E.A Reportage Les affres de la nature et de l'homme Plus de 500 domiciles ont été démolis, suite aux dernières précipitations qui se sont abattues sur la commune d'Oulad Dahou, relevant de la province d'Inezgane Ait Melloul. On se souviendra que déjà, lors des pluies diluviennes de l'année écoulée, cette zone avait enduré le martyre. Plusieurs douars de cette région sinistrée étaient sous les flots d'eaux ravageurs, Dar Ben Ali, Ali Ben Haddi, Shibat, Dibat… Pendant ce temps, on avait rassemblé les familles endommagées dans des masures en plastique, en attendant de leur trouver des refuges décents. Mais, toutes ces promesses étaient renvoyées aux calendes grecques. Aujourd'hui encore, il a suffi quelques intempéries dans ces patelins pour inonder tous les coins et jeter les citoyens dans la torpeur. Devant cette situation alarmante, les populations ont organisé, dimanche dernier devant le siège de la commune rurale d'Oulad Dahou, une sit-in auquel ont pris part, outre les foyers touchés par les inondations, les compétences de la société civile, les forces politiques, les organisations syndicales…pour protester contre l'indifférence des Autorités locales et communales. Plusieurs slogans ont été levés par les manifestants, ainsi que des banderoles brandis dénonçant toutes ces manœuvres d'exclusion. C'était une occasion également de fustiger les agissements irresponsables qui prévalent dans cette région, notamment la confiscation des richesses d'oued Souss par certains investisseurs, en connivence avec les autorités compétentes, la problématique du cimetière, la cession louche de certains locaux de commerce au souk d'Oulad Dahou…Dans le même sillage, les manifestants ont dénoncé pareillement le traitement des responsables à leur égard qui se sont contentés de leur distribué quelques kilos de farine et de sucre, au lieu d'apporter des solutions pérennes à leurs problèmes, caractérisés par la mise en place des infrastructures dignes en termes d'accès, d'électrification pour désenclaver ces lieux abandonnés à leur sort, ainsi que la reconstruction des logements détruites et l'endommagement en cheptel et en ameublement…Cette manifestation massive qui survient juste après quelques jours de la nomination du nouveau gouverneur d'Inezgane Ait Melloul, risque de prendre des tournures encore plus dramatiques. Il va falloir donc se lancer sérieusement et urgemment à sauver ces populations en détresse. SE Espace associatif Réseautage et partenariat en faveur des acteurs Le Bureau administratif régional du Conseil Consultatif des Droits de l'Homme (CCDH) à Agadir a organisé, les 03 et 04 décembre 2010 à son siège, une session de formation sur le thème «réseautage et partenariat » pour les acteurs associatifs locaux. Cette session de formation, la troisième du genre, s'inscrit dans le cadre du programme « documentation des nouvelles méthodologies en Droits de l'Homme et l'appel au développement local » dans son volet « renforcement des capacités des associations ». Ce programme est mis en œuvre par le centre de la femme arabe pour la formation et la recherche (CAWTAR) dans trois pays arabes et réalisé au Maroc par le Bureau administratif régional du Conseil Consultatif des Droits de l'Homme à Agadir. L'objectif de cette nouvelle session de formation, à laquelle prend part une quinzaine de participants représentant des associations porteuses de projet ou d'associations ayant participé à l'appel à propositions pour le financement de leurs projets, est d'initier les participants(tes) aux outils de réseautage et aux pratiques de constitution et de gestion de réseaux, et à lier les outils acquis aux conditions et aux spécificités de chaque région. Plusieurs thèmes sont programmés pour cette session, notamment la définition et concepts du réseautage, quelques expériences de réseautage dans la région, les types de réseautage, les contraintes et les atouts du réseautage, le cadre institutionnel, la gestion du réseau (rôles et missions), l'interaction avec les partenaires et les acteurs et l'élaboration d'une stratégie pour le réseau. Cette formation a été animée par M. Saïd Tbel, acteur associatif et formateur en matière de plaidoirie, de réseautage, de gestion des conflits, de communication, d'intermédiation sociale et d'immigration. Echanges culturels Hassan Wahbi ravive les pensées ensevelies Il y avait cette soirée-là, une flopée d'intellectuels, d'artistes, de chercheurs…Toute une pléthore de mordus de la bonne parole et de la pensée rebelle. Il n'y a qu'un seul hameçon qui ait pu fait mordre tout ce beau monde, ce samedi du 4 décembre, à la congratulation de théâtre Ounamir d'Agadir, c'était la volupté poétique qui, aux caresses idylliques de Hassan Wahbi, embaumait la rencontre conviviale. L'invité du jour, au fil du temps qui s'égrenait d'une fluidité inouïe, « naviguait » dans son univers passionnant et passionnel, dans les méandres des méditations ensorcelantes et les emphases de son éternel idole; Abdelakbir Khatibi auquel l'essayiste dédie « la beauté de l'absent ». L'idolâtrie n'a jamais, en fait, émoussé ni la création, encore moins l'inspiration rêveuse dont l'hôte, fervent et ardent, faisait gratifier, à souhait l'imposante assistance. Sans plus tarder, Hassan Wahbi claironne, festoie et jubile le moment de culture qui « nous permet de quitter la pesanteur du quotidien où l'aigreur et l'obscénité prennent le dessus ». Cet instant de contemplation que secrétait le poète, conquis d'extase chevaleresque, allait créer, à mesure qu'il crucifiait l'intolérance et la tyrannie, une ambiance de sérénité que même la souffrance se réduisait au jeu délicat à prendre en charge, bien loin de ce que pouvait sortir de fabuleux une sommité telle Al Maârri à cet égard. « La passion nous abandonne et il ne suffit guère de se plaire de confirmer son existence, encore faut-il en définir le devenir, histoire de se confronter aux insolences de l'égocentrisme ». Hassan Wahbi, ce bouillonnant faiseur de propos fins et limpides, sans dérobade ni fébrilité et dont la proximité khatibienne raisonne et résonne toujours, aura, sans doute, baigné dans cette mare intarissable de la regrettée flamme et rafraîchit cette atmosphère bon enfant, au terme de laquelle, on se ruait pour se procurer la griffe de l'invité, fort auréolé de mettre des mots doux dans ses œuvres signés. « C'est au milieu de ce qui ne se ressuscite pas, de ce qui se dérobe, ou s'abolit, au milieu du dérisoire même, que la permanence des choses, des êtres et de leur secret, continue », intitule-t-il son recueil « ICI ». L'échange que Masrah Ounamir a permis ce soir-là, par son initiative cordiale, la beauté de la permanence et du secret, pour le bonheur de l'être. SE A chaque jour suffit sa peine On se souviendra des désagréments qu'avait occasionnés la confection de la promenade de la corniche d'Agadir. Les hôtels de front de mer où les travaux avaient effectivement causé du tort en terme d'affluence touristique, à tel point que certains hôteliers avaient l'intention de se constituer en lobbying pour faire obstruction à ce projet, rouspétaient devant ces incommodités irritantes. Aujourd'hui, ce bras de fer entre les opérateurs de ces établissements et les conseillers de la mairie n'est plus qu'un mauvais souvenir. Cette réalisation de cinq kilomètres dont les citoyens et les visiteurs nationaux et étrangers sont comblés est un véritable fleuron de toute une région.