Les fortes pluies qui se sont abattues sur la commune d'Oulad Dahou ont enregistré de grandes pertes matérielles. Les habitants de ces douars se retrouvent aujourd'hui sans abris. Murs effondrés, routes bloquées, gens sans abris, les pluies diluviennes qui se sont abattues sur la région d'Agadir ont enregistré d'énormes dégâts. Dans la commune d'Oulad Dahou, les intempéries ont fait de cette commune un endroit sinistré où des centaines de personnes se retrouvent sans toit, en manque de moyens élémentaires pour faire face à cette situation désastreuse. La population des douars sinistrés a subi de grands dégâts. Outre les maisons effondrées, d'autres sont en état de ruine et risquent de s'effondrer à n'importe quel moment voire d'enregistrer des pertes humaines. Plus de 123 maisons en pisé ont été inondées et démolies alors que 31 familles se retrouvent aujourd'hui sans foyer et relogées temporairement dans des centres et des écoles ou accueillies par des membres de famille. La plupart ont également subi la perte de leur bétail et fourrage. Les inondations ont aussi emporté plus d'une centaine de moutons, poulets et autres. Et que cela soit à Dyabat, Ait Oumghar, Lkhraraza ou Ait Ali, aucun des 13 douars de cette commune n'a été épargné par les intempéries. Notons que le souk hebdomadaire de la commune, qui constituait le poumon économique de celle-ci, a été entièrement inondé et détruit. Les infrastructures routières dont les travaux viennent de s'achever ont subi le même sort. «Notre douar a été inondé à deux reprises. A 2 h du matin, nous avons été submergés par l'eau, nous avons pu sauver nos enfants et les faire évacuer avant que la maison s'effondre. Aujourd'hui nous nous retrouvons sans toit, tout ce que nous possédons a été entièrement emporté par l'eau ou détruit. Plus de meubles, vêtements, absolument rien. C'est sur le toit d'une maison que j'ai passé la nuit avec mes enfants alors qu'il pleuvait parce que j'avais peur que l'eau les emporte», témoigne l'une des habitantes du douar Ait Ali. De douar en douar, les traces du déluge témoignent encore de la force des eaux ayant emporté, détruit et saccagé tout ce qui se trouvait sur son chemin. Quel sort subiront les habitants de ces douars ? Une seule demande est formulée. «Tout ce que nous demandons aujourd'hui c'est de bénéficier d'une aide pour restaurer nos maisons et sortir de cette catastrophe. En tant qu'adultes on arrive à gérer mais ce qui nous fait mal au cœur ce sont nos petits enfants. Comment les nourrir et les mettre au chaud et leur épargner cette misère», souligne en pleur l'une des femmes de la commune d'Oulad Dahou, dont la maison est en état de ruine. La commune demande aujourd'hui le soutien du ministère de l'Intérieur pour redonner vie à ses douars et de refaire les routes et restructurer le souk de la région. «Nous demandons aujourd'hui la restauration de la route agricole reliant la route nationale numéro 10 et le douar Tamlalt via Oued Souss», souligne le président de la commune. Cependant, l'état d'alerte demeure en ce temps d'intempéries surtout quand on découvre la cause de ces inondations. «La source de ces inondations est oued Ouarga qui découle des hauteurs de Chtouka Ait Baha. Ce oued dont l'écoulement a été bloqué par les constructions d'une usine au niveau «d'Immi mkourn» constitue aujourd'hui un danger permanant et nous devons trouver d'urgence une solution adéquate», nous explique-t-on.