Née à Paris d'un père algérien (Mohammed Ftouki) originaire de Souk-Ahras et d'une mère libanaise en 1939, elle commence à chanter en 1951, à l'âge de onze ans, au Tam-Tam, un établissement du Quartier latin de Paris appartenant à son père. Elle se fait rapidement connaître pour ses chansons patriotiques algériennes. En 1958, suite à ses chansons, elle est obligée de quitter la France pour Beyrouth. Après l'indépendance de l'Algérie, elle retourne au pays et se marie en 1962. Son époux lui interdit alors de chanter. En 1972, le président algérien Houari Boumediene, lui demande de chanter pour commémorer l'indépendance de l'Algérie, ce qu'elle fait accompagnée d'un orchestre égyptien. Suite à cela, son mari demande le divorce ; c'est ainsi qu'elle décide de consacrer sa vie à la musique. Elle part vivre en Egypte, où elle retrouve le compositeur Baligh Hamdi avec qui elle se remarie. En Egypte, elle connait un grand succès en travaillant avec les plus grands compositeurs arabes, comme Mohammed Abdel Wahab Ryadh Soumbati, Hilmi Bakr ou Sayed Mekawi. Elle tient aussi quelques grands rôles dans des films égyptiens. «El Ghala Yenzad» est une chanson de son répertoire qui fait l'éloge de la famille du Prophète et particulièrement du leader libyen El Kadhafi. On se souvient qu'à cause de cette chanson la chanteuse Warda a été interdite en Egypte durant trois années. A chaque fois, qu'il y avait des tensions par le passé entre l'Egypte et la Libye : la radio et la télévision libyennes diffusait cette chanson. Ce qui exaspérait le Président Sadate et la malheureuse Warda El Djazayriya a fini par être interdite de galas et de télévision en Egypte. Elle doit alors intervenir auprès de Jihane Sadate, la femme du Président, afin que ce dernier daigne lever cette interdiction. Elle a vendu plus de 100 millions d'albums à travers le monde pour un répertoire comprenant plus de 300 chansons. Ses chansons les plus connues sont “El ouyoun essoud”, “khalik hena”, “Dendana”, “Fi Youm ou leila” “Lola el malama”, “Batwannes bik”, “Harramt ahibbak”, Essaidoune, “Wahashtouni””Talata ikhoua” “Laabat el ayam”, “Kelmat itab”, “Andah alik” ou “Awqati btehlaw”. Elle fait un come-back éclatant à la fin des années 90 avec Nagham el hawa, le titre d'un album de compilation qui mêle orchestration classique et arrangements modernes. Dans un hôtel au Caire, en marge d'un banquet organisé le 6 mai 2010 à l'honneur des hommes d'affaire arabes, Warda a critiqué l'horrible campagne médiatique égyptienne contre l'Algérie suite au match d'appui entre les deux équipes nationales. Elle a annoncé, dans une déclaration à Echorouk, son boycott des médias égyptiens, y compris les chaînes satellitaires et les journaux, qui « ont porté atteinte au peuple algérien et l'ont qualifié de terroriste». La chanteuse a dénoncé cette attitude qui a eu un impact négatif sur les relations entre les deux peuples à cause de l'intolérance et de l'exagération. Warda a exprimé son vœu, à savoir que « les Egyptiens supporteront l'Algérie au Mondial, qui se tiendra en Afrique de Sud très bientôt, car je serai parmi les supporteurs des Verts, qui procureront de la joie pour l'Algérie et pour toute la nation arabe». Pour rappel, la célèbre artiste a subi une pression et une intolérance médiatique de la part des médias égyptiens suite au match d'appui entre l'Algérie et Egypte au Soudan. Elle a été menacée d'un départ forcé parce qu'elle a supporté les Verts contre l'équipe égyptienne. Ce qui lui a causé une crise psychologique et l'a obligée à s'enfermer chez elle pour une longue période. Le musicien Hilmi Bakr a dénoncé, à travers les journaux égyptiens, cette campagne médiatique et a décrit son état psychique lors d'une visite à son domicile. Cependant, certaines voix refusent d'oublier l'attitude de Warda surtout après qu'elle eut rejeté la composition de l'égyptien Tamer Hocni dans son dernier album, qui devrait être prêt en fin d'année.