L'Italie compte ne pas recourir aux scanners corporels pour le contrôle des passagers dans les aéroports du pays et renoncer à cette pratique déjà utilisée, mais dénoncée par de nombreux pays notamment, musulmans, rapportait jeudi le journal italien Il Corriere della Sera. Ces scanners étaient déjà à l'essai depuis plusieurs mois, mais celui installé à l'aéroport international de Rome, a été supprimé, les autorités jugeant qu'ils "ne sont pas infaillibles", mais aussi "trop longs". Ainsi, le contrôle d'un seul passager nécessite plus de 30 secondes, ce qui affecte le fluidité de la circulation des passagers dans ces lieux. L'aéroport de Rome traite quelque 30 millions de passagers par an, selon des chiffres officiels, et est classé au 25ème rang mondial pour le nombre de passagers qui y transitent. "Nous n'avons pas de bons résultats pour les scanners corporels en phase d'expérimentation, il faut beaucoup de temps pour contrôler une personne, plus que pour une inspection manuelle", a expliqué au journal, le président de l'autorité de l'aviation civile italienne, Vito Riggio. D'autres aéroports italiens, à l'image de ceux de Venise, Palerme et Milan, vont suivre cet exemple, assure le journal qui citaient des sources gouvernementales. Cette nouvelle va sans doute réjouir les ressortissants de nombreux pays qui subissent ce genre d'"humiliation", selon les observateurs. Toutefois, il faudrait d'abord attendre la décision finale du Comité interministériel italien sur la sécurité pour que la mesure soit effective. L'Italie avait acquis pour quelque 150.000 euros pièce, les scanners installés dans ses aéroports auprès d'une firme américaine et les tests effectués depuis leur installation, ont coûté deux millions d'euros, rappelait le journal.(APS)