Toujours fidèle à sa tradition, l'Institut français d'Agadir amorce, dès jeudi prochain, les nuits du Ramadan. Une occasion pour le public soussi de vivre des moments agréables en compagnie des célébrités de l'univers de la musique riche en créativité, notamment le traditionnel Malhoun qui procure toujours quiétude et suavité sensuelle. Touria Hadraoui, l'une des icônes de cette sensualité s'est longtemps consacrée au Malhoun (un chant traditionnel, né au XIVème siècle dans les oasis du sud marocain pour se développer au sein des corporations des artisans dans les centres urbains traditionnels tels que Marrakech, Fès…). Travaillant en compagnie de musiciens internationaux chevronnés, notamment le pianiste russe simon Nabatov avec lequel elle a entamé des tournées un peu partout et remporté des succès éclatants, Touria perfectionne progresivement ces partitions marocaines traditionnelles. Petit à petit, elle se réconcilie donc avec ce mode de musique soufie, tout en y incorporant un cachet moderne et novateur, afin d'éviter cette note fasidieuse et redondante. Toute pétrie de cette expérience, elle viendra encore une fois faire savourer les effets magiques de cette notoriété musicale dans les locaux de l'IFA, joliment aménagé pour la circonstance. Dans le cadre donc, des Nuits du ramadan, Touria Hadraoui proposera au public adepte de ces interprétations de spiritualité, en ce mois sacré, de découvrir des ksaids du Malhoun et des morceaux arabo-andalous revisités, avec une orchestration différente de ce qu'on a l'habitude d'écouter, car Touria Hadraoui aimerait faire écouter la musique traditionnelle marocaine d'un angle nouveau. Ces chants seront l'occasion d'actualiser et de donner vie à cette musique séculaire, un fabuleux voyage à travers le temps et la musique.