K.D Le mouvement écologique a les vents en poupe. Le collectif «Maroc Environnement 2050» a décidé de monter au créneau et de soulever contre cette pratique fâcheuse et généralisée de planter des espèces de palmiers exotiques, notamment des «Washingtonia», de la famille des Arécacées, dans presque toutes les villes. Ainsi, le collectif a organisé samedi 10 août 2024 à Rabat un sit-in afin de protester contre la plantation des palmiers dans les grandes artères et les avenues dans presque toutes les villes du Royaume. Les militants et activistes écologiques qui se sont donné rendez-vous devant le siège du Parlement ont considéré que l'opération de la plantation des palmiers est synonyme d'un crime environnemental voire d'une injustice à l'égard du citoyen en le privant des zones d'ombre. Les manifestants ont ainsi appelé à la mise en œuvre d'une justice climatique impliquant tous les territoires du Royaume et ce par l'adoption d'une stratégie intelligente visant la promotion des plans de boisement et de reboisement et la diversification des plantations dans nos villes. Cela étant, les autorités publiques et les décideurs sont appelés à faire preuve de sagesse, en procédant à l'élaboration des plans paysagistes visionnaires incluant des espaces d'arbres compatibles avec les caractéristiques bioclimatiques de chaque collectivité territoriale du pays. En termes plus clairs, cette manifestation tenue sous le thème « Stopper la plantation des palmiers, Planter des arbres », veut, en fait, en finir avec les pratiques systématiques qui vont à l'encontre des normes environnementaux. Il convient de noter qu'une pétition qui été lancée par ce mouvement, a appelé la ministre de l'Aménagement du territoire rational, de l'urbanisme, de l'habitat et de la politique de la ville et la ministre de la Transition énergique et le Développement durable à mettre fin à toute plantation aléatoire et irresponsable de palmiers, à l'exception des oasis et ses zones sahariennes. La pétition qui a été préparé par Salima Belemkaddem – ingénieure paysagiste et présidente du « Maroc Environnement 2050 », a jugé que la plantation des palmiers en dehors de leurs zones est « une violation de l'identité et de la mémoire paysagsite du domaine territorial».