Après le drame de Lissasfa ayant endeuillé plus de cinquante-cinq familles, en avril 2008, les autorités locales ne se sont pas intervenues pour rappeler à l'ordre des «industriels clandestins» à Mkanssa-Bouskoura avant qu'un autre drame n'y arrive. Dans cette localité, au douar Mkanssa et dans d'autres zones de cette commune de tous les paradoxes, environ 100 usines sont installées clandestinement sur des terres agricoles. Sous forme de hangars, ces usines utilisent dans leurs activités du bois, des produits chimiques dangereux et d'autres matières très inflammables. Ces hangars sont bâtis anarchiquement sans aucun respect des conditions de prévention d'accidents ou d'incendies. Les services de la commune délivrent l'autorisation pour construire un hangar sur une terre agricole à usage de dépôt pour des activités agricoles. Mais, le bénéficiaire construit une dizaine de hangars sur son terrain qu'il entoure par un mur et des clôtures en fer. Par la suite, il loue ces espaces à des entrepreneurs qui y pratiquent des activités industrielles. Ces pratiques sont devenues un secret de Polichinelle à l'échelle de toute la Région du Grand Casablanca. Mais pourquoi aucune intervention de la part des autorités locales n'a été enregistrée ? Dernièrement, une commission de l'Agence urbaine de Casablanca a effectué des inspections à Médiouna où des hangars construits anarchiquement ont été démolis. Cette même commission se rendra-t-elle à Bouskoura-Mkanssa avant qu'il ne sera trop tard ? Il est juste permis de poser la question.