Les travaux des 15emes journées pharmaceutiques se sont ouverts vendredi à Fès sous le thème » les contraintes de la pratique officinale au Maroc « . Initiée par la Chambre syndicale des pharmaciens d'officine, cette rencontre a connu la participation d'une pléiade de professionnels du secteur, dont des médecins généralistes et des spécialistes ainsi que des nutritionnistes. S'exprimant à cette occasion, le président du Conseil National de l'Ordre des Pharmaciens du Maroc, Hamza Gdira a souligné que les mutations que connait le secteur de la pharmacie à l'international interpellent les professionnels à rester à la pointe de l'innovation à travers une adaptation continue et une ouverture aux nouvelles pratiques pour préserver la profession. La numérisation et la digitalisation sont incontournables dans ce monde moderne, a-t-il dit, tout jugeant nécessaire de s'adapter à ces changements pour améliorer les services et garantir une meilleure accessibilité et une expérience client- optimale. M. Gdira a aussi insisté sur l'importance de la formation continue pour renforcer la compétitivité du secteur tout en appelant à encourager et faciliter l'accès à des programmes de formation de qualité afin de tirer profit des avancées de la science et de la pratique pharmaceutique. Il a également souligné la nécessité d'actualiser les textes régissant la profession du pharmacien afin de mettre en adéquation les pratiques actuelles en la matière avec les normes en vigueur. De son côté, le président de la Chambre syndicale des pharmaciens d'officine de Fès, Hassan Ataeche, a mis l'accent sur la conjoncture économique morose que connaît le secteur, appelant les professionnels à relever les défis et à rester au service du citoyen. Il a aussi abordé la question de l'achat des compléments alimentaires et leurs effets secondaires en cas de mauvaise utilisation sans consultation du pharmacien ou médecin traitant, précisant que de nombreuses personnes achètent actuellement certains types de compléments nutritionnels en dehors de la pharmacie sans tenir compte des doses requises ce qui entraîne des risques et effets collatéraux sur la santé des consommateurs. M. Ataeche a également fait savoir que le phénomène de la vente de médicaments via des sites d'internet et des réseaux sociaux, appelées communément des « pharmacies Facebook », est aux antipodes de la place symbolique du secteur pharmaceutique dans le système de santé. Cette rencontre de deux jours a porté sur plusieurs axes, dont « les compléments alimentaires et la santé cardiovasculaire : dangers et risques » , « les différentes méthodes de contraceptions », « la gestion des médicaments chez les personnes âgées » et « les contraintes de la dispensation des substances psychotropes ».