M'Barek TAFSI L'augmentation du taux du chômage, qui est passé, entre le troisième trimestre de 2022 et celui de 2023, de 11,4% à 13,5% au niveau national, nonobstant l'engagement du gouvernement de créer un million (1.000.000) d'emplois sur cinq (5) ans, selon le président du groupe du progrès et du socialisme à la Chambre des Représentants, Rachid Hamouni. Dans une question écrite au ministre de l'Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l'Emploi et des Compétences, Hamouni rappelle que malgré le fait que le programme gouvernemental s'était engagé à créer un million d'emplois sur cinq ans, la réalité montre que les conditions d'emploi se dégradent de plus en plus, comme le confirme une note du Haut-commissariat au Plan sur la situation du marché du travail. Et Hamouni d'interroger le ministre sur les raisons à l'origine de cette augmentation du taux de chômage et de la baisse du nombre d'emplois. Vous avez dit des emplois devant être créés par le programme gouvernemental..? Il lui a également demandé des explications au sujet des mesures que le gouvernement devrait prendre afin d'assurer un emploi stable et décent à la jeunesse marocaine et des approches devant être adoptées par le gouvernement pour assurer la justice spatiale en ce qui a trait au droit d'accès à l'emploi. Selon le HCP, la situation du marché du travail est de plus en plus préoccupante. Entre le troisième trimestre de 2022 et celui de 2023, l'économie nationale a en effet perdu 297.000 postes d'emploi, se décomposant en une diminution de 29.000 postes en milieu urbain et de 269.000 en milieu rural, précise le HCP. Le secteur de l' «agriculture forêt et pêche » a perdu 297.000 postes d'emploi, les services 15.000 et celui des BTP 2.000, alors que le secteur de l' « industrie y compris l'artisanat » a en créé 14.000. Avec une hausse de 248.000, dont 181.000 en milieu urbain et 67.000 en milieu rural, le volume du chômage a atteint, au troisième trimestre de 2023, 1.625.000 personnes au niveau national. Le taux de chômage est ainsi passé, entre le troisième trimestre de 2022 et celui de 2023, de 11,4% à 13,5% au niveau national, passant de 15% à 17% en milieu urbain et de 5,2% à 7% en milieu rural. Les taux les plus élevés demeurent ceux parmi les jeunes âgés de 15 à 24 ans, enregistrant 38,2%, les femmes, 19,8%, et les diplômés, 19,8%. Le volume de sous-emploi a connu, de son côté, une hausse de 94.000 personnes pour se situer à 1.005.000 personnes. Le taux de sous-emploi est ainsi passé de 8,5% à 9,6%, au niveau national, de 7,5% à 8,1% en milieu urbain et de 9,9% à 12% en milieu rural.