Exploitation des bacs de stockage Khalid Darfaf Le bureau syndical unifié à la Samir a réitéré sa revendication portant sur la reprise des activités de la raffinerie aussi bien en matière de raffinage que de la distribution des produits pétroliers, apprend-on dans un communiqué rendu public. L'instance syndicale a ainsi appelé le gouvernement à faciliter le transfert des actifs de l'entreprise et ce par la mise en place des mesures d'encouragement et d'incitation au profit du secteur privé ou à l'Etat marocain à travers le mécanisme de compensation d'une créance avec une dette, ajoute la même source. En fait, le communiqué du syndicat intervient après que le groupe BGI petroleum, détenteur du réseau des stations-services « yoom », a débuté avec succès l'opération de distribution des hydrocarbures et ce à partir du mardi 23 mai 2023. Pour rappel, la dite société a remporté le contrat de location des bacs de stockages de la Samir après que le tribunal de commerce de Casablanca ait rendu sa décision le 25 octobre 2022 en permettant au syndic de conclure des contrats de locations des réservoirs de la Samir. Pour le syndicat, le succès de l'opération de l'import, de stockage et de distribution constitue une preuve apodictique que la Samir dispose de tous les atouts pour reprendre les activités de raffinage, contrairement à ce qu'indiquent les ennemies de l'industrie marocaine et les lobbys qui détiennent le monopole du marché en ne cessant de semer la confusion, insiste la même source. Abondant dans le même ordre d'idées, le bureau syndical a émis son souhait à ce que la location des réservoirs de la Samir contribuera de manière efficace à augmenter le stock national de sécurité et lutter contre les ententes anticoncurrentielles pratiquées par certaines entreprises. L'objectif escompté, consiste à mettre en place les conditions d'une concurrence loyale en vue de servir le consommateur et, par conséquent, l'économie nationale, conclut le communiqué. Repenser la stratégie Notons par ailleurs, qu'une étude scientifique portant sur l'impact de la fermeture de la Samir sur l'économie nationale, diffusée récemment sur le site « sciencedirect », a jeté un véritable pavé dans la marre. Effectuée conjointement par des chercheurs de l'Université Mohammed VI polytechnique, le département de l'économie de l'Université Sao Paulo et le Policy Center for the New South, l'étude a donné raison à toutes les voix qui n'ont cessé à appeler le gouvernement à faire prévaloir la sagesse au lieu de sombrer dans le mutisme. Intitulée : « Analyse des impacts économiques et environnementaux de la fermeture de la raffinerie marocaine de Samir : une approche input-output interrégionale », l'étude basée sur « la méthode d'extraction hypothétique », estime que la fermeture de la Samir a fait baissé de 4,4% la production brute nationale. L'étude démontre, en outre, que parmi les régions les plus affectées, est celle du Grand Casablanca-Settat où la production brute locale a diminué d'environ 9,2%. Il faut dire, selon les auteurs de l'étude, que ce changement structurel invite le gouvernement à repenser sa stratégie en procédant par l'élaboration de nouvelles politiques publiques visant à soutenir la croissance économique locale, lit-on en substance dans le document.