Khalid Darfaf Le bureau syndical unifié de la Samir affilié à la confédération démocratique du travail (CDT) a réitéré son appel au gouvernement pour une reprise immédiate des activités de l'unique raffinerie de pétrole du Maroc, apprend-on dans un communiqué rendu public. La même source souligne que l'intérêt suprême de la nation nécessite une décision politique courageuse qui s'inscrit aux antipodes des lobbys bénéficiant de la situation actuelle. Le but escompté consiste à augmenter la capacité de stockage national afin de faire face au risque de rupture des approvisionnements et s'attaquer aux prix exorbitants et lutter contre les ententes internes et externes, précise le bureau syndical. Des mesures qui permettront de récupérer des milliers de postes d'emploi et réduire davantage la facture d'importation et préserver des milliards de dirhams, entre autres. Le syndicat estime qu'une reprise d'exploitation est tout à fait possible au cas où on procéderait au transfert des actifs de l'entreprise à l'Etat ou à un tiers. 5 milliards de DH de bénéfice D'ailleurs, une telle mesure permettra de saisir l'opportunité : celle d'augmenter la marge brute de raffinage et de ne plus reproduire les erreurs du passé comme c'était le cas de la non-exploitation des bacs de la Samir en 2020, marquée par la chute des prix de pétrole. Pour le bureau syndical unifié, « contrairement aux allégations malveillantes voire mensongères proférées par les ennemies de l'industrie nationale, la raffinerie de Mohammedia est toujours en mesure de poursuivre normalement ses activités. Pour ce faire, cela requiert une enveloppe budgétaire ne dépassant les 2 milliards de DH pour effectuer les travaux de maintenance dans un délai de 8 mois, clarifie le communiqué. Il faut dire qu'une telle option contribuera à la réalisation d'un bénéfice brut annuel s'élevant à 10 milliards de DH, soit un bénéfice net avoisinant les 5 milliards de DH. Sans omettre la récupération des frais de la maintenance durant la première année d'exploitation, note le communiqué. Et ce n'est pas tout, étant donné que la reprise des activités de la raffinerie nationale va assurer au pays une capacité de stockage de 60 jours et une baisse de 1,20 DH pour chaque litre d'essence ou de gasoil.