M'Barek TAFSI Le groupe du progrès et du socialisme (PPS) à la Chambre des représentants a adressé une question écrite au chef du gouvernement lui proposant de créer une nouvelle raffinerie de pétrole et d'œuvrer en parallèle pour régler la situation de « LA SAMIR ». Dans sa question écrite, le président du groupe parlementaire du progrès et du socialisme, Rachid Hamouni indique que la présentation de cette demande a pour but d'assurer au Maroc « les conditions nécessaires concernant le raffinage et le stockage » du pétrole. Elle est également dictée par le souci de contribuer à « la préservation de la sécurité énergétique de notre pays et à la prévention des chocs économiques et sociaux violents», ajoute-t-il. Après avoir rappelé que le Maroc, qui s'appuie sur l'importation de ses besoins énergétiques, est durement touché par la flambée des prix des carburants, à cause des fluctuations des cours mondiaux, le président du GPS souligne la nécessité pour le pays « d'œuvrer pour diversifier les sources d'énergie et de donner une forte impulsion aux énergies renouvelables ». A ce propos, rappelle-t-il, « il semble que le gouvernement n'est pas enthousiaste à l'idée d'interagir avec nos demandes et propositions nombreuses pour la remise en service de la raffinerie « LA SAMIR », qui joue un rôle primordial dans la diminution de la facture énergétique et la limitation de l'importation des produits raffinés aux prix élevés au lieu du pétrole brut». Selon le député, cette situation « ne profite qu'aux grandes sociétés de distribution au nombre limité, qui exploitent cette conjoncture pour démolir le pouvoir d'achat des citoyens à travers l'accumulation de bénéfices exorbitants estimés à des milliards de dirhams ». Un tel scénario fait également « perdre au budget de notre pays plus de sept milliards de dirhams par an en devises fortes ». Et compte tenu du fait que le gouvernement prétend que la liquidation de LA SAMIR est une affaire très compliquée, même si la justice a dit son dernier mot à ce sujet, « nous vous proposons, monsieur le chef du gouvernement, en parallèle avec la nécessité d'œuvrer pour remettre en service la Samir, d'initier une campagne de souscription et de solidarité nationale avec la participation de l'Etat », ou de « recourir à tout autre moyen de financement innovant approprié » pour « la création d'une nouvelle raffinerie et de stockage du pétrole » dans trois ou quatre ans. Cette proposition aura le mérite de tirer profit et de préserver l'expertise nationale en la matière acquise par les centaines d'employés de la société « LA SAMIR », qui traversent actuellement une situation sociale difficile, explique Hamouni.