l'Argentine et l'Uruguay ont signé mercredi à Buenos Aires à un accord sur le monitorage conjoint de la qualité des eaux du Rio Uruguay binational par un comité scientifique composé de deux experts par pays. L'accord, signé par la présidente argentine Cristina de Kirchner et son homologue uruguayen José Mujica, stipule des contrôles réguliers de jusqu'à douze fois par ans dans les deux rives du fleuve partant des installations de l'usine de cellulose Botnia, installée dans le territoire voisin uruguayen. Le comité scientifique commencera ses travaux dans un mois dans le cadre de la Commission administratrice du Rio Uruguay (CARU) et ses conclusions seront rendues publiques en respectant les temps scientifiques, ont annoncé les chefs de la diplomatie des deux pays lors d'une conférence de presse. "Une page de notre histoire est tournée pour ouvrir une autre de coopération dans le contrôle de l'environnement du Rio Uruguay", a souligné le ministre argentin des Affaires étrangères Héctor Timerman. Les relations entre les deux pays s'étaient détériorées au cours des dernières années à cause de la construction par l'entreprise finlandaise Botnia d'une usine de pâte à papier en Uruguay que l'Argentine considérait comme polluante des eaux du Rio Uruguay et du Rio de la Plata. L'Argentine avait déposé plainte en 2006 à la Cour Internationale de Justice (CIJ) de La Haye contre l'Uruguay. Dans son arrêt du mois d'avril dernier, la CIJ a considéré que l'Uruguay n'a pas respecté ses obligations découlant du Traité bilatéral de 1975 d'informer la "CARU" sur le permis accordé à l'entreprise Botnia pour installer son usine près fleuve Uruguay. La CIJ n'a cependant pas ordonné le démantèlement de l'usine comme le demandait l'Argentine.(MAP).