La chambre des députés italienne a procédé, jeudi, à l'adoption définitive du plan d'austérité du gouvernement portant sur 24,9 millions d'euros, par 321 voix pour, 270 contre et 4 abstentions. Ce plan, qui prévoit des coupes importantes dans les budgets des ministères, la réduction du train de vie de l'Etat et le renforcement de la lutte contre la fraude fiscale, avait été adopté par le gouvernement en mai dernier. Le gouvernement italien, qui a du déposer la question de confiance à propos de ce texte aux deux chambres du parlement, l'avait obtenue, mercredi à la chambre des députés et le 15 juillet au Sénat. Mais avant d'entrer en vigueur, il doit encore être ratifié par le président italien, Giorgio Napolitano. Au lendemain de l'adoption de la cure d'austérité, Berlusconi avait qualifié d' "indispensables" les sacrifices demandés aux Italiens dans le cadre de ce plan. Ce sont ces sacrifices qui permettront de "défendre l'euro" et de "sauver l'avenir de l'Italie", avait-il insisté. Berlusconi avait mis l'accent, à ce propos, sur le caractère "équilibré" et "inévitable " des mesures contenues dans le plan, soulignant que les dépenses publiques du pays représentent un "coût qui n'est plus soutenable". Pour leur part, les contestataires au sein notamment de l'opposition de centre-gauche considèrent que ce plan, soutenu par le Patronat, fait peser le plus de charges sur les classes pauvres et moyennes alors qu'il épargne les riches. Le plan d'austérité, qui s'étale sur deux ans, prévoit, entre autres, une réduction de 10 pc du budget des ministères, trois ans de gel des salaires dans la fonction publique, la dissolution de plusieurs organismes publics et des mesures contre l'évasion fiscale. Les autorités régionales verront, en outre, leur budget amputés de 4,5 milliards d'euros par an. (MAP).